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User-centric solutions for a flexible and modular manufacturing in small and medium-sized shipyards

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La robotique et la numérisation au service des chantiers navals

L’application de la robotique avancée et des solutions numériques dans les petits chantiers navals européens est susceptible de renforcer la compétitivité et d’attirer une nouvelle génération de travailleurs.

L’industrie européenne de la construction navale est cruciale pour l’économie et le commerce mondial. Le secteur génère plus de 120 000 emplois directs et indirects, et les chantiers navals de petite et moyenne taille soutiennent les économies locales, en particulier dans les zones côtières. Ces emplois comprennent la production d’acier, l’électronique et la réparation des navires. «Les chantiers navals européens excellent dans la construction de navires de pointe qui atteignent des prix élevés dans le monde entier», explique Ana Rodríguez Vidal, responsable du projet Mari4_YARD rattachée à AIMEN en Espagne. «D’un point de vue stratégique, le secteur soutient la défense nationale et l’infrastructure maritime, en assurant la connectivité et la sécurité dans toute l’Europe.» Cependant, des défis se profilent à l’horizon. Les concurrents asiatiques dominent la production en masse, tirant parti des économies d’échelle pour réduire les coûts, tandis que l’Europe se concentre sur les navires personnalisés et de haute technologie. «Des règles environnementales plus strictes exigent une recherche permanente, et l’augmentation des coûts des matériaux et de la main-d’œuvre ajoute à la pression», souligne également la chercheuse.

Améliorer l’efficacité de la production des chantiers navals

L’objectif premier de Mari4_YARD consiste à relever ces défis en améliorant l’efficacité de la fabrication dans les chantiers navals de petite et moyenne taille, tout en préservant les connaissances des travailleurs spécifiques à l’industrie. Pour ce faire, le projet entend concevoir et mettre en œuvre une série de solutions centrées sur l’homme dans le secteur naval. Celles-ci comprennent la numérisation et des robots collaboratifs à forte charge pour aider les opérateurs, mais aussi des casques immersifs pour la formation, des projecteurs et des appareils portables pour fournir des instructions aux opérateurs, ainsi que des exosquelettes pour les membres supérieurs et les lombaires afin de faciliter le levage de charges lourdes. «Au-delà de ces technologies, le projet Mari4_YARD visait également à renforcer la construction navale de l’UE en élaborant divers cours de formation», note Ana Rodríguez Vidal. Le projet a adopté une approche en deux étapes pour la mise en œuvre. Pour la technologie, des scénarios ont été élaborés et testés, depuis l’échelle du laboratoire jusqu’à la validation finale et au déploiement sur deux chantiers navals de petite et moyenne taille. Une approche axée sur les obstacles a par ailleurs été mise en œuvre pour identifier les lacunes du marché susceptibles d’entraver l’adoption des technologies Mari4_YARD. Il s’agissait de recueillir les retours d’information pendant les essais et la formation, et de présenter les technologies du projet aux parties prenantes de l’industrie et aux travailleurs.

Évaluer le potentiel du marché, déposer des brevets

Les résultats de ce travail ont été partagés avec les parties prenantes et les utilisateurs finaux lors d’ateliers. L’objectif était d’assurer une utilisation optimale des technologies à l’avenir. Deux brevets pour des exosquelettes ont été déposés et plusieurs autres technologies ont été évaluées en fonction de leur potentiel commercial. «Plusieurs cas d’utilisation et solutions technologiques ont été testés, et 12 d’entre eux ont été sélectionnés pour une démonstration sur des chantiers navals de petite et moyenne taille», explique Ana Rodríguez Vidal. «Ces démonstrations ont donné des résultats impressionnants en termes de productivité, d’efficacité, de précision et de qualité, tout en permettant des économies de temps, de coûts et de ressources, ainsi qu’une grande satisfaction des utilisateurs.» Les «Didactic Factories» – des salles d’exposition polyvalentes - resteront ouvertes après l’achèvement du projet afin de contribuer à la formation et au perfectionnement des travailleurs sur les outils développés, tout en offrant une infrastructure aux start-ups et aux petites entreprises pour tester de nouvelles solutions dans un cadre quasi-industriel.

Amélioration des conditions de travail, de la sécurité et de la productivité

L’équipe du projet espère que la commercialisation de ces outils aidera les travailleurs des petits et moyens chantiers navals en améliorant les conditions de travail quotidiennes, la sécurité et l’ergonomie, et en stimulant la productivité. «Les PME du secteur de la construction navale peuvent non seulement tirer parti des outils de Mari4_YARD, mais aussi accéder à nos stages de formation et à nos publications pour améliorer leurs opérations», ajoute Ana Rodríguez Vidal. «L’adoption de solutions robotiques et numériques avancées est susceptible de renforcer la compétitivité du secteur et d’attirer et d’engager les jeunes générations de travailleurs.» L’équipe du projet espère également que le projet Mari4_YARD servira de référence et ouvrira la voie à la normalisation de l’automatisation dans les chantiers navals de petite et moyenne taille.

Mots‑clés

Mari4_YARD, robotique, numérique, chantiers navals, côtier, construction navale, électronique

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