Des robots agricoles pour éliminer les mauvaises herbes
L'UE utilise des quantités importantes d'herbicides en agriculture et en sylviculture. Il est important, tant sur le plan écologique qu'économique, de réduire cet usage et l'une des propositions implique l'administration ciblée robotisée. Grâce à des fonds européens, le projet RHEA (Robot fleets for highly effective agriculture and forestry management) a cherché à développer des systèmes de ce type. Le concept impliquait le développement de nouvelles générations de robots terrestres et volants automatiques, qui emploient des méthodes physiques et chimiques pour le contrôle des mauvaises herbes. Le consortium de 15 membres a également développé tous les systèmes de contrôle et de capteurs nécessaires. Plusieurs applications agricoles et forestières ont été envisagées, dont les cultures en rangs larges, en rangs étroits et arboricoles. Le groupe a fonctionné pendant plus de quatre ans, à partir d'août 2010. Les nouveaux systèmes de perception du projet ont permis aux robots de détecter jusqu'à plus de 90 % de zones de mauvaises herbes. En utilisant une combinaison de moyens physiques et chimiques, les robots peuvent éliminer jusqu'à 90 % des mauvaises herbes détectées, réduisant la consommation chimique de 75 % comparée à l'usage actuel. Pour les robots aériens, RHEA a développé une charge de perception légère comprenant des caméras à infrarouge proche et optique. Les données obtenues ont été traitées hors ligne pour identifier et localiser les zones de mauvaises herbes dans les champs de blé et de maïs. Trois robots terrestres ont été développés, sur la base d'un châssis de tracteur commercial, et équipés avec un système terrestre constitué d'une caméra optique. L'analyse d'image se déroule en temps réel pour identifier les rangées de culture et déterminer la présence de mauvaises herbes. Le traitement a également contrôlé avec précision des dispositifs de contrôle de mauvaises herbes développés par le projet, y compris les systèmes mécaniques et de pulvérisation. Le consortium a développé de plus un système de contrôle logiciel Mission Managers et tous les sous-systèmes associés. Ces derniers incluaient une interface graphique d'utilisateurs, un système de communication sans fil, une unité de positionnement de satellite et un système de sécurité par laser. RHEA a répondu aux cibles et a conclu avec deux démonstrations aux représentants de la Commission européenne. Le projet a réussi à développer différents systèmes permettant les robots pour la surveillance, la détection automatique et la destruction des mauvaises herbes agricoles. Les applications ciblées sont censées réduire la consommation de pesticides en Europe.
Mots‑clés
Pesticides, robots agricoles, mauvaises herbes, agriculture, sylviculture