Lutter contre le trafic de migrants: une approche multidimensionnelle pour mettre un terme au trafic de migrants
Les passeurs exploitent les voies de migration terrestres, maritimes et aériennes qui mènent à l’UE et la traversent. Ces voyages peuvent être extrêmement dangereux, en particulier lorsqu’ils ont lieu par la mer, et ils exposent souvent les migrants à des risques mortels et à la violence des passeurs. En outre, les réseaux de passeurs sont étroitement liés à d’autres formes de criminalité grave et organisée telles que le terrorisme, le blanchiment d’argent et la traite des êtres humains. Si tous les migrants introduits clandestinement ne sont pas victimes de la traite, et si toutes les personnes victimes de la traite ne sont pas des migrants introduits clandestinement, les personnes qui deviennent victimes de trafic peuvent également devenir victimes de la traite, c’est-à-dire des personnes déplacées à des fins de travail forcé, d’exploitation sexuelle et d’autres formes d’esclavage moderne. En tant que telle, cette question exige une réponse ferme, et ce, tant au niveau de l’UE qu’au niveau mondial. Les projets de recherche et d’innovation soutenus par le programme de financement Horizon 2020 ont obtenu des résultats significatifs dans l’étude et le développement d’outils pouvant servir à lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, et à améliorer la surveillance maritime. Une plus grande coopération entre les autorités compétentes, un soutien aux victimes des passeurs, le déploiement de technologies avancées et le renforcement des capacités d’enquête sont autant d’exemples de la manière dont des progrès peuvent être réalisés pour relever ce défi humanitaire. Des propositions législatives récentes visant à lutter contre le trafic de migrants mettent particulièrement l’accent sur l’amélioration de la coopération entre les services répressifs et sur le rôle d’Europol, qui a également été renforcé par la création de son Centre européen chargé de lutter contre le trafic de migrants. En outre, l’alliance mondiale pour lutter contre le trafic de migrants, lancée en même temps que ce paquet législatif, souligne l’importance accordée à la coopération avec les pays tiers. Ici aussi, la recherche financée par l’UE joue un rôle. L’amélioration des mécanismes de coopération entre les fonctionnaires, les forces de l’ordre et les ONG facilitera l’identification et la protection des victimes des passeurs. Enfin, le renforcement de la surveillance maritime est essentiel dans la détection et la lutte contre les activités de trafic de migrants le long des routes maritimes, en permettant aux autorités d’identifier et d’intercepter les navires susceptibles d’être utilisés par les passeurs, et en facilitant les missions de recherche et de sauvetage des navires de migrants en détresse. Les recherches financées par l’UE contribuent ainsi à rendre le monde plus sûr, tant pour les migrants que pour les citoyens de l’UE. Les projets présentés dans ce Pack comprennent une série d’interventions, allant du renforcement des capacités des services répressifs à l’amélioration de la surveillance maritime, en passant par la fourniture de meilleurs services d’aide aux victimes. L’objectif de ces initiatives est de lutter contre le trafic de migrants, d’accroître la coopération entre les autorités locales et nationales et les ONG, et de partager les meilleures pratiques entre les États membres de l’UE. Le projet COMPASS2020 a utilisé des réseaux d’actifs avec et sans pilote soutenus par l’IA pour une surveillance persistante et à longue distance afin d’améliorer la connaissance de la situation des garde-côtes et des autorités maritimes, de renforcer les capacités de recherche et de sauvetage, et de lutter contre les activités criminelles en mer. Le projet EFFECTOR a appliqué l’IA à la surveillance maritime afin de soutenir l’aide à la décision et d’accroître la collaboration dans ce domaine. En s’appuyant sur les technologies de l’IA et des mégadonnées, PROMENADE a créé des solutions automatisées pour améliorer le suivi des navires et la détection des anomalies. Les organisations humanitaires ont besoin de données fiables pour savoir quand et où les migrants arriveront, ainsi que pour connaître leurs vulnérabilités et leurs besoins de protection. Le projet CRiTERIA a mis au point le Human Security Filter, qui utilise à la fois des bases de données officielles et des informations de source ouverte pour identifier les migrants vulnérables, permettant ainsi au personnel de première intervention d’offrir des soins adéquats à leur arrivée. HEROES a étudié la meilleure façon d’appliquer les dernières avancées technologiques et a fourni de nouvelles stratégies pour lutter contre la traite des êtres humains et l’exploitation et les abus sexuels sur les enfants, et pour protéger leurs victimes. ITFLOWS a créé l’outil EUMigraTool pour aider les ONG à prévoir et à gérer l’accueil et la protection des migrants. Enfin, MIGNEX a contribué à la connaissance d’une gestion plus cohérente et plus efficace des migrations grâce à une compréhension factuelle du lien entre le développement et les migrations.