Amélioration des plans de préparation et d’intervention en cas de pandémie
De nos jours, malgré les avancées médicales en matière de prévention et de traitement, le nombre sans cesse croissant de personnes voyageant dans le monde rend le risque d’une pandémie majeure plus important que jamais. La propagation d’une maladie, comme la grippe ou la variole, peut résulter d’une exposition accidentelle ou d’un acte délibéré. Les plateformes de transport, comme les aéroports ou les gares, font partie des points sensibles les plus probables pour une transmission rapide des maladies. Le projet PANDHUB, financé par l’UE, a été mis en place pour développer des outils visant à aider les opérateurs de transports et les autorités en charge de la santé et de la sécurité du public dans leurs plans de préparation et d’intervention. Le projet a réussi à améliorer la compréhension de la transmission des maladies dans de tels contextes en développant un système informatique de collecte de données, un outil d’évaluation des menaces et un cadre pour l’identification des points sensibles. Il a également défini des orientations pour la protection des personnes et des infrastructures, ainsi que pour la décontamination. Une approche «concertée» qui renforce la résilience de la société L’objectif de PANDHUB était de faciliter la coordination des collectes, rassemblements et analyses de données, ce qui permet de mener une enquête épidémiologique rapide pouvant intégrer des technologies et des expertises variées afin d’aider les autorités à faire face à une épidémie ou à la libération d’agents pathogènes à potentiel pandémique. L’équipe a d’abord élaboré un cadre conceptuel décomposant la gestion d’une pandémie en différentes étapes. Expliquant l’approche choisie, le coordinateur du projet, M. Ilpo Kulmala, a déclaré: «Nous avons mis au point un “cycle” d’exigences pour l’évaluation de la menace, la préparation, la réponse et la récupération, en décrivant les tâches à accomplir pour chaque phase. Cela nous a permis de concevoir ensuite les outils les plus appropriés.» Par exemple, pour la phase de préparation, des travaux de modélisation ont été entrepris pour simuler la propagation d’une contamination microbienne et évaluer analytiquement l’impact probable des contre-mesures. Pour les tâches portant sur la phase de réponse, des outils informatiques permettant une collecte et un partage rapides de données ont été développés. Des directives pratiques pour la protection des personnes, fondées sur des données probantes, ont également été rédigées, avec des instructions détaillées sur la manière de minimiser le risque de contracter une maladie infectieuse au niveau d’une plateforme de transport surpeuplée. De plus, un guide consacré à la décontamination et la désinfection décrit les méthodes de nettoyage appropriées pour divers types de contamination. M. Kulmala ajoute: «Le potentiel et la robustesse de l’ensemble du dispositif ont été assurés par une collaboration rapide et étroite avec le personnel des transports et les autres utilisateurs finaux. La viabilité a également été démontrée en examinant et en intégrant les inévitables implications pratiques, juridiques et éthiques, locales et nationales, dans le cas d’incidents et d’interventions au niveau multinational.» Le projet a pris en compte cette dimension internationale de l’épidémiologie, avec différents contextes juridiques et culturels, en intégrant des participants de trois pays européens: la Finlande, le Royaume-Uni et la France. En outre, le groupe de liaison avec les parties prenantes incluait des représentants d’autres pays et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. La sensibilité aux besoins internationaux a permis à l’outil de collecte et de partage de données, évoqué plus haut, de proposer différentes options linguistiques de manière à ce que le même questionnaire puisse être utilisé par différents pays, garantissant un partage transfrontalier des données plus précis. En outre, les protocoles de communication internationaux à suivre au cours d’une grave crise sanitaire ont été examinés pour assurer des flux d’informations efficaces, opportuns et précis. En renforçant la résilience de notre société aux pandémies, PANDHUB a contribué au maintien de l’un des piliers centraux sur lesquels repose l’Union européenne – la libre circulation des personnes. Comme le résume M. Kulmala, «en cas de pandémie, les outils épidémiologiques de PANDHUB, notamment la recherche des personnes infectées et les méthodes efficaces de nettoyage des sites contaminés, faciliteront une intervention rapide et efficace en cas d’incident transnational, ce qui permettra de limiter la propagation de la menace et de sauver des vies».
Mots‑clés
PANDHUB, pandémie, épidémie, terrorisme, maladie, agent pathogène, transport, hub, contamination, propagation, épidémiologie, endiguement