Chargés à bloc et prêts à en découdre! Les véhicules électriques s’élancent sur la piste
L’ère du véhicule électrique est-elle enfin à nos portes?
Toute médaille a son revers, et le marché des voitures électriques ne fait pas exception. D’une part, l’optimisme est de mise alors que les ventes en Europe ont grimpé de 40 % au cours du premier semestre de 2018. Mais d’autre part, les voitures électriques ne représentent toujours que 2 % des nouvelles immatriculations… Si l’avenir est vraiment électrique, il n’est pas près de commencer – loin de là. Pourtant, certains signes pointaient dans la bonne direction ces derniers temps. Alors que les normes d’émission toujours plus strictes de l’UE doivent être prises en considération dans les projets des constructeurs automobiles depuis un moment, le «dieselgate» a également contraint les villes européennes à planifier la fin des véhicules diesel et même des véhicules à essence dans un avenir pas si lointain. Des villes comme Paris, Copenhague et Oxford se sont toutes engagées envers cet objectif, et cette décision permettra sans aucun doute et de manière inédite de dynamiser les ventes de véhicules électriques (VE). Pour les centres de recherche, les constructeurs automobiles et les PME, le moment est venu de surmonter les obstacles qui freinent aujourd’hui l’adoption par le marché, à savoir le manque d’infrastructures (bornes de recharge), une autonomie limitée et irrégulière, et les aspects pratiques des VE. Tandis que les deux premiers sont à l’évidence des éléments facilitateurs, le troisième point est particulièrement important dans un scénario où les villes seraient les premières à adopter massivement les VE: dans ce cas de figure, la réaction des clients dépendra fortement de la commodité de conduite des véhicules dans les villes, où la congestion routière ne cesse d’augmenter et où les places de stationnement se font de plus en plus rares. L’édition de ce mois-ci du magazine Research*eu donne une place prééminente aux moyens qui permettraient d’atteindre cet objectif. Ils incluent les recherches qui s’attachent à mettre au point des systèmes de chauffage moins gourmands, des batteries qui résistent aux fluctuations de température, des solutions de chargement rapide des bus électriques, des technologies de semiconducteurs qui rendraient les VE plus efficaces, une nouvelle génération de véhicules électriques légers (VEL), et des groupes motopropulseurs hybrides de nouvelle génération. Dernier point, et non des moindres, et pour ne pas oublier que la révolution électrique touchera tous les secteurs des transports, nous prendrons le large sur un tout nouveau ferry totalement électrique. Nous nous réjouissons de recevoir vos commentaires. Vous pouvez envoyer vos questions ou suggestions à l’adresse suivante: editorial@cordis.europa.eu