Des outils pour contrôler et adapter l'entrainement physique afin de profiter d'une meilleure santé générale
L'activité physique a un impact important sur la santé humaine, notamment au niveau de la prévention contre les maladies métaboliques et cardiovasculaires. Mais pour 20 à 30 % des personnes, une activité physique régulière n'a aucun effet bénéfique sur leur état de santé ou leur sensibilité à l'insuline (insulino-résistance). Le projet META-PREDICT (Developing predictors of the health benefits of exercise for individuals), financé par l'UE, a voulu optimiser l'efficacité de l'exercice physique en déterminant si le développement d'une stratégie individualisée du style de vie permettait de lutter ou de prévenir certaines maladies métaboliques comme l'obésité, le diabète ou les problèmes cardiovasculaires. Les biomarqueurs sont des caractéristiques mesurables qui peuvent être exploités comme indicateurs de santé d'un organisme ou d'un état pathologique particulier. Les partenaires du projet ont identifié des biomarqueurs moléculaires et analysé l'impact de l'exercice et de l'entrainement physique sur leurs caractéristiques. Ils ont utilisé le profil moléculaire des échantillons sanguins et musculaires pour développer des outils d'action personnalisés sur le mode de vie. Et, pour être plus précis, ils ont exploité la transcriptomique comme principal outil moléculaire. Cette technique a été appliqué sur des sujets indépendants afin d'étudier l'impact de la résistance, de l'endurance et d'un entraînement intensif sur des hommes ou des femmes, adultes, sédentaires et en surpoids. L'altération de la capacité aérobique et/ou de la tolérance au glucose a été choisie comme biomarqueur de santé primaire. Les chercheurs ont ainsi étudié plus de 220 sujets qui ont participé à deux protocoles d'entraînement de grande intensité. Le protocole plus court et plus intense a ainsi considérablement amélioré la capacité d'exercice, la sensibilité et la clairance de l'insuline, la masse corporelle maigre et la tension artérielle moyenne. L'équipe de META-PREDICT a mis en place la base de données biologique la plus large et la plus complète d'adultes soumis à un programme d'exercices physiques. Elle a développé et validé un nouveau modèle efficace d'exercice physique pour améliorer l'aptitude et le métabolisme de l'organisme. Cet outil est jugé comparable voire supérieur aux alternatives traditionnelles d'endurance, beaucoup plus chronophages. En introduisant des outils d'actions personnalisées sur le mode de vie, les travaux et résultats de META-PREDICT devraient ainsi permettre d'améliorer la santé des citoyens européens.
Mots‑clés
Exercice, santé, condition physique, biomarqueurs moléculaires, maladie métabolique, META-PREDICT