Une thérapie de remplacement pour la maladie de Parkinson
Les troubles neurodégénératifs, comme la maladie de Parkinson, sont une des causes principales de handicap chronique, affectant environ 1 % des personnes de plus de 65 ans. Compte tenu du vieillissement de la population, ce nombre devrait prochainement augmenter et nécessiter le développement de nouvelles thérapies efficaces. À l'heure actuelle il n'y a aucun traitement contre la maladie de Parkinson, mais l'allotransplantation de neuroblastes de dopamine obtenus à partir du tissu mésencéphalique ventral de fœtus constitue un des traitements réparateurs les plus efficaces pour les patients à ce jour. Financé par l'UE, le projet TRANSEURO (Neural transplantation in the treatment of patients with Parkinson's disease) a revu ces approches régénératives en vue de mettre au point une procédure plus standardisée qui pourrait apporter des résultats plus homogènes. Dans cet objectif, ils ont mis au point un protocole basé sur les cellules dopaminergiques du tissu fœtal issu d'interruptions de grossesse cliniques et chirurgicales et ont entrepris de démontrer qu'ils pourraient servir à remplacer les neurones endommagés chez les patients atteint d'une forme modérée de la maladie de Parkinson. Ces cellules ont été cultivées dans des conditions spécifiques pendant quatre jours et ont été soumises à une caractérisation détaillée avant la préparation de la greffe neurale dans des conditions cliniques en vue d'une transplantation chez des patients atteints de la maladie de Parkinson. L'essai clinique TRANSEURO a enregistré au total 150 patients présentant les caractéristiques souhaitées pour la greffe neurale, à savoir une forme précoce de la maladie, sans dyskinésies ni troubles cognitifs ou affectifs importants. Jusqu'à présent, 13 patients ont subi une greffe de cellules dopaminergiques fœtales et ont été soumis à un ensemble d'évaluations cliniques validées, dont de nouvelles mesures de la fonction motrice et cognitive, une tomographie par émission de positrons et des IRM. Ensemble, les résultats de l'étude indiquent que là où les agents pharmacologiques standard échouent, l'utilisation des thérapies cellulaires innovantes constitue une nouvelle approche prometteuse pour le traitement de la maladie de Parkinson. L'administration optimale de ce traitement en clinique peut ralentir ou interrompre la progression de la maladie et atténuer les morbidités associées, tout en améliorant la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Mots‑clés
Maladie de Parkinson, médecine régénérative, TRANSEURO, cellules dopaminergiques, greffe neurale