Davantage d'utilisations pour les revêtements vitreux
De nombreux matériaux sont recouverts d'un revêtement pour les protéger contre l'usure et l'oxydation. Les revêtements vitreux conviennent particulièrement bien aux réacteurs chimiques, aux systèmes de moulage par injection et aux composants de construction en béton, entre autres. Cependant, les processus industriels classiques pour réaliser des revêtements vitreux épais, comme l'émaillage ou le glaçage, ne conviennent pas à tous les types et tailles de substrats car ils nécessitent un passage dans un four à haute température. Grâce au financement du projet Glascoat («High-performance glass-based coatings»), des chercheurs européens ont travaillé à une nouvelle technologie de création de revêtements vitreux épais dotés de meilleures propriétés et n'utilisant pas de four. Les chercheurs ont travaillé sur la projection à la flamme (une variante de la projection thermique) associée avec une cristallisation contrôlée par infrarouges proches, afin de déposer des revêtements nanostructurés en céramiques vitreuses et des revêtements nanocomposites à base de verres, jusqu'ici inconnus. Le projet a fait appel à de récentes techniques sol-gel afin de fabriquer les particules nanostructurées pour la projection à la flamme, aboutissant au dépôt de revêtements nanocomposites qui nécessitaient auparavant des températures très élevées. Les chercheurs ont utilisé des modèles informatisés pour simuler et optimiser les paramètres du traitement, et concevoir un nouveau canon pour la projection à la flamme. Les technologies de Glascoat devraient permettre d'appliquer par projection des nanocomposites à base de verres ou de céramiques vitreuses sur des substrats de composition et de taille impossibles jusqu'ici. Les utilisations potentielles vont des outils d'usinage jusqu'aux secteurs des textiles et de l'automobile. L'exploitation commerciale des résultats du projet devrait dynamiser le secteur européen des revêtements vitreux, actuellement en déclin par manque de progrès et suite à la concurrence de pays où la main-d'œuvre est bon marché, avec un impact positif sur l'emploi et l'économie de l'Europe.