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ARRESTED DEVELOPMENT: The molecular and Endocrine Basis of Flatfish

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Anomalies larvaires du flétan d'élevage

Le flétan de l'Atlantique ou flétan blanc (Hippoglossus hippoglossus) est très apprécié des consommateurs pour sa grande taille et sa chair blanche et savoureuse; malheureusement, sa consommation engendre un stress écologique important au niveau des stocks sauvages. C'est pourquoi l'industrie piscicole européenne a tenté de développer l'élevage commercial de ces espèces en ferme aquacole, même si des problèmes tels que celui de l'apparition de larves anormales pendant le cycle de croissance persistent encore.

Même si ces anomalies ne sont pas spécifiques au flétan de l'Atlantique, celui-ci est utilisé comme espèce modèle dans l'étude de la métamorphose des poissons plats en culture marine. Le consortium AARDE a comparé des larves normales et anormales afin d'identifier les marqueurs appropriés caractérisant la progression normale de la métamorphose. Les scientifiques ont examiné les stades 5 à 8 du développement embryonnaire et les ont corrélés avec l'âge, la taille et la hauteur du myotome. Les chercheurs ont montré qu'il existait une corrélation linéaire entre le stade de croissance et la hauteur du myotome, ainsi qu'avec la longueur standard de la larve. L'utilisation de ces marqueurs au cours de la métamorphose, particulièrement celui de la hauteur du myotome, a permis aux chercheurs de standardiser l'échantillonnage et l'analyse. À partir du stade huit, le développement du jeune flétan semble fixé. Les métamorphoses anormales, stoppées ou retardées ont été identifiées par le positionnement incorrect de l'aileron arrière, une migration incomplète de l'œil, une tête malformée et une pigmentation anormale. Les chercheurs ont analysé les poissons normaux et anormaux, des larves les moins développées jusqu'aux plus avancées, afin d'identifier les évènements impliqués dans la migration des yeux. Les différentes sections composant la tête de chaque spécimen ont été soigneusement examinées afin d'identifier des repères morphologiques. Les chercheurs ont analysé l'activité ostéoclastique des larves normales et anormales. Les ostéoclastes ont été identifiés par la phosphatase acide tartrate résistante (TRAP, de l'anglais Tartrate-resistant acid phosphatase). Les sections des échantillons ont été colorées et l'activité TRAP mesurée par stéréologie, une technique permettant d'extraire des informations tridimensionnelles à partir d'une image plane ou bidimensionnelle. L'activité cellulaire du neurocrâne a été déterminée par immunocytochimie, en utilisant des anti-antigènes de noyau cellulaire proliférant (anti-PCNA, pour anti-proliferating cell nuclear antigen). Les anticorps anti-PCNA ont été utilisés sur des échantillons adjacents à ceux utilisés pour l'analyse de l'activité ostéoclastique. Les résultats ont montré que l'activité ostéoclastique était contrôlée par une information de tissu à tissu, provenant de l'œil.

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