Les plages méditerranéennes: préserver un trésor régional
Les plages de la Méditerranée sont renommées dans le monde entier, et attirent chaque année des millions de touristes. Malheureusement, cet afflux de population menace la santé d'une ressource naturelle aussi remarquable. Dans ce contexte, le projet MEDCORE a regroupé des scientifiques de tout le bassin méditerranéen pour évaluer l'impact des activités anthropiques sur les écosystèmes côtiers de la région. C'est ainsi qu'une étude de la biodiversité a été réalisée par l'Istituto per lo Studio degli Ecosistemi du Consiglio Nazionale delle Ricerche (CNR) d'Italie. L'étude a enregistré et analysé des variables telles que le nombre des espèces, la taille des populations et la distribution. Le CNR a découvert des preuves que la diversité des espèces dépend directement de la diversité des habitats. En conséquence, les zones soumises à l'érosion, qui bien souvent ont été dégradées par l'homme (par exemple par piétinement), montrent la biodiversité la plus faible. Dans le cadre de cette recherche, l'étude comparée des espèces d'arthropodes présentes sur les deux rives de l'oued Laou au Maroc s'est révélée très intéressante. Sur la rive gauche, Le CNR a trouvé notablement moins d'espèces, avec des populations plus réduites. En élargissant l'analyse à la chimie et la morphologie du sol, on a constaté que la biodiversité était inversement corrélée avec le pH, la salinité et la taille des grains de sable. L'importance relative de certains facteurs variait quelque peu selon les sites étudiés, mais le CNR et ses partenaires du projet MEDCORE ont pu tirer quelques conclusions générales, qui ont servi de base aux recommandations applicables à toute la région.