Soutenir les télécommunications mobiles grâce à des filtres plus perfectionnés
Les liaisons de données par micro-ondes assurent des communications performantes, à haut débit et longue distance, avec une grande fiabilité et une faible réjection d'interférences. Par rapport aux liaisons fixes, l'utilisation de communications sans fil capables de changer de fréquence améliore considérablement les économies en coût et délais de l'infrastructure associée. Malheureusement, la gamme des fréquences disponibles pour les communications mobiles (quelques GHz) limite la capacité des liaisons. C'est pourquoi le projet TUF s'est attaché à développer de nouveaux appareils et technologies micro-ondes accordables, à destination des futurs systèmes de communication mobile. Cette technologie et ses composants peuvent rendre plus souple l'allocation des fréquences et de la bande passante. Le projet s'est consacré à la mise au point de nouveaux matériaux à très faibles pertes diélectriques, pour réaliser des filtres diélectriques à résonance. L'idée de base était de développer des céramiques de résonateur diélectrique, avec un facteur de surtension élevé, pour filtre canal. Il fallait également disposer de méthodes adaptées pour l'accordage électronique de ces filtres. Par rapport aux technologies piézo-électriques et ferrimagnétiques, il est possible modifier la permittivité relative des films ferroélectriques par un champ électrique statique. Par conséquent, le couplage d'un film de matériau ferroélectrique avec un résonateur diélectrique aboutit à un système accordable. Deux méthodes ont été mises au point pour caractériser correctement les propriétés diélectriques des films minces. D'une part, l'université de technologie de Varsovie a réalisé un résonateur diélectrique «split-post» (SPDR) à 14GHz. Cette méthode non destructrice convient pour la surface maximale sur laquelle les films peuvent être déposés. Avec l'aide d'un nouveau code de correspondance en mode générique, pour les modèles de permittivité de films complexes, il est possible de modéliser et d'analyser n'importe quelle structure radiale. La deuxième méthode est un double résonateur stripline, pouvant mesurer les changements de la permittivité complexe des films ferroélectriques en cours d'accordage. Afin d'utiliser les deux techniques en tandem, les résonateurs ont été conçus pour travailler dans la même plage de fréquences.
