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Hazard analysis of antimicrobial resistance associated with asian aquacultural environments

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Résistance aux antibiotiques dans les fermes piscicoles asiatiques

La résistance aux antibiotiques dans tous les réseaux alimentaires est source de grande inquiétude. Une équipe de chercheurs a étudié les conséquences de la résistance aux antibiotiques dans les situations d'élevage intensif des exploitations piscicoles d'Asie du Sud-Est.

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La résistance générale aux antibiotiques se développe à une vitesse inacceptable. Les raisons sont variées, mais l'explication la plus fréquente est que l'utilisation intensive des antibiotiques dans la médecine humaine est un facteur affligeant. Cela s'ajoute à leur utilisation généralisée dans des systèmes où les animaux sont particulièrement sujets aux infections bactériennes, particulièrement dans les situations de monocultures telles que l'agriculture et l'aquaculture. La multirésistance se répand également au sein des bactéries elles-mêmes. Les gènes de résistance se trouvent généralement sur un petit anneau d'ADN, le plasmide, dans la cellule bactérienne. Le plasmide se transmet durant la «conjugaison», processus durant lequel l'information génétique est transmise aux bactéries qui réalisent leur version de la reproduction sexuelle. Ce qui est inquiétant, c'est qu'une bactérie prédisposée peut très facilement devenir un microbe multirésistant en acquérant des gènes de ses partenaires. Les chercheurs du projet ASIARESIST financé par la CE, conscients de l'importance de l'aquaculture de l'économie de l'Asie du Sud-Est, ont étudié les microbes hétérotrophiques résistants aux antibiotiques au sein des écosystèmes aquatiques. L'objectif global consistait à utiliser les résultats afin d'identifier les points de contrôle où les agriculteurs pourraient éventuellement prévenir ce risque. À l'université de Cantho au Viêt-nam, l'équipe du projet s'est penchée sur la résistance dans les échantillons d'eau, de sédiments et d'organismes en culture dans les exploitations en Thaïlande, en Malaisie et au Viêt-nam. Leur recherche permettra d'approfondir la question de la résistance au chloramphénicol (CHL) dans cinq espèces halieutiques en culture dans le delta du Mékong. Au total, six antibiotiques ont été étudiés, dont le CHL, l'ampicilline et la tétracycline. À l'aide de la méthode de diffusion par disque, ils ont trouvé des degrés variables de multirésistance à trois ou quatre antibiotiques dans plus de 50% des isolats. L'équipe a également étudié la prédisposition des microbes résistant au CHL aux autres antibiotiques et l'importance du statut Gram du microbe. La prédisposition aux antibiotiques dépend en partie de l'état de la bactérie, autrement dit si elle est Gram-positive ou Gram-négative en raison de structure de mur cellulaire différente. Une grande différence a également été observée dans les concentrations inhibitrices minimales de CHL entre les bactéries Gram-positives et les Gram-négatives. La découverte d'une telle résistance aux antibiotiques dans ces aquasystèmes constitue un important développement. Grâce aux données collectées lors de ces études, des approches stratégiques peuvent être mises au point afin de faire face à ce problème croissant. Les résultats ont été diffusés aussi largement que possible aux parties intéressées, dont les pisciculteurs d'Asie du Sud-Est, les décideurs politiques régionaux ainsi que la Commission européenne. La diffusion de ces résultats, qui a optimisé l'efficacité des politiques, est principalement passée par des ateliers, un site web et des publications scientifiques.

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