Soutenir les écoles européennes dans leurs efforts en matière d’efficacité énergétique et de sensibilisation à la durabilité
Le projet GAIA, financé par l’UE, s’est concentré sur la communauté éducative, notamment le personnel, les étudiants et les parents, pour différents niveaux d’enseignement, des écoles primaires et secondaires aux universités. Il a non seulement pris en compte ces différents utilisateurs, mais également leurs bâtiments scolaires, un peu partout en Europe. «Ce projet a été motivé par le changement climatique et par la nécessité, pour l’Europe, de relever les défis qui découlent de cette réalité», explique le Dr Georgios Mylonas, coordinateur. «Nous voulons inspirer les élèves, les enseignants et les parents afin qu’ils fassent évoluer positivement leur comportement en matière d’efficacité énergétique».
Cibler l’efficacité énergétique via les communautés éducatives
L’équipe de GAIA a élaboré une infrastructure à grande échelle reposant sur l’Internet des objets (IdO), dont elle a ensuite équipé 25 bâtiments scolaires situés en Grèce, en Italie et en Suède. L’écosystème numérique a rassemblé des étudiants et des éducateurs de toute l’Europe. L’objectif principal était de sensibiliser à la consommation énergétique et à la durabilité en se basant sur des données réelles issues de capteurs et produites à l’intérieur même des bâtiments scolaires où les élèves et les enseignants étudient et travaillent. Les membres de l’équipe se sont basés sur ces données pour intégrer des activités éducatives axées sur la durabilité et l’énergie dans les programmes scolaires. L’infrastructure IdO mise en place dans les bâtiments permet de suivre leur consommation électrique en temps réel, ainsi que plusieurs paramètres intérieurs et extérieurs. Un ensemble d’outils facilite l’accès aux données collectées et offre des fonctionnalités qui servent de support aux activités éducatives. Une plateforme ludique, GAIA Challenge, sensibilise les élèves à différents aspects de la consommation et de l’économie d’énergie. Par ailleurs, les données en temps réel, provenant des capteurs installés dans les bâtiments, permettent, en complément de la détection participative, de visualiser l’impact réel du comportement des élèves et de mettre en place des éléments ludiques dans le cadre d’une compétition entre les différentes écoles. Sur l’ensemble de la durée du projet, plus de 3 000 étudiants et 200 éducateurs ont participé directement aux activités de GAIA et ainsi contribué à réaliser des économies d’énergie en changeant leur comportement. Les enquêtes menées avant la fin du projet dans les écoles participantes révèlent que 75 % des élèves interrogés estiment que GAIA a eu sur eux une influence positive. En termes d’économies d’énergie réelles, des résultats de l’ordre de 15 à 20 % ont été obtenus dans plusieurs écoles, en accordant une attention particulière à la part de la consommation d’énergie sur laquelle les utilisateurs finaux peuvent jouer, tout en essayant d’éviter de perturber le fonctionnement normal des écoles.
Promouvoir une culture de vie écoénergétique
«En ce qui concerne l’implication communautaire, l’aspect compétitif a constitué un facteur important», explique le Dr Mylonas. «Les étudiants étaient captivés par la perspective de rivaliser avec leurs camarades d’autres écoles et d’autres pays. Ils étaient également motivés pour participer aux concours GAIA concernant les économies d’énergie et les idées associées». Les résultats montrent que la ludification et la compétition entre les écoles d’Europe peuvent avoir des effets extrêmement bénéfiques sur l’implication des élèves lors des activités scolaires portant sur la durabilité et l’énergie, et contribuer de manière significative au succès d’initiatives similaires. Le réseau scolaire et les outils logiciels développés sont restés actifs au cours de l’année scolaire 2019/2020. Des manuels et du matériel pédagogique disponibles sur le site web du projet ont permis aux écoles et aux éducateurs d’exploiter les résultats quel que soit leur emplacement. «Les initiatives de GAIA en matière d’éducation à la durabilité environnementale et de sensibilisation à l’efficacité énergétique ont fait comprendre aux élèves que la consommation d’énergie était grandement influencée par la somme des comportements individuels dans des lieux comme l’école ou la maison. En pratique, elles les ont aidés à réaliser d’importantes économies d’énergie», conclut le Dr Mylonas. «Modifier son comportement et adopter de simples mesures dans ce type d’endroit peut avoir un impact considérable sur la capacité à réaliser les économies d’énergie». Le consortium poursuit sa recherche active de nouveaux partenariats avec des écoles et à étendre le réseau formé au cours du projet, deux nouvelles écoles l’ayant rejoint dans les mois qui ont suivi la fin du projet.
Mots‑clés
GAIA, école, élève, comportement, efficacité énergétique, économies d’énergie, consommation d’énergie, enseignant, éducateur, sensibilisation à la durabilité, ludification