Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-06

Article available in the following languages:

Un projet financé par l'UE développe des microparticules permettant d'envoyer les médicaments directement dans la zone malade de l'organisme

Le projet SonoDrugs, financé par l'UE, met actuellement au point des capsules microscopiques circulant dans le sang et guidées par imagerie. Elles transporteront des doses de médicament qui seront libérées exactement dans la partie malade de l'organisme, grâce à des impulsions...

Le projet SonoDrugs, financé par l'UE, met actuellement au point des capsules microscopiques circulant dans le sang et guidées par imagerie. Elles transporteront des doses de médicament qui seront libérées exactement dans la partie malade de l'organisme, grâce à des impulsions ultrasoniques. Cette nouvelle technologie vise les maladies cardiovasculaires (MCV) et le cancer. Elle devrait permettre une amélioration notable de l'efficacité des traitements. Le projet a reçu un financement de 10,9 millions d'euros au titre du septième programme-cadre (7e PC). Il regroupe 15 partenaires, issus d'universités et du secteur de l'industrie de toute l'Europe. Le cancer et les maladies cardiovasculaires sont deux causes majeures de mortalité; en UE, elles ont été responsables de 1,9 million de décès en 2003 et de 1,2 million en 2004. Les traitements actuels sont basés sur une dose globale, qui se diffuse dans tout l'organisme. Ils sont difficiles à contrôler et s'accompagnent souvent d'effets secondaires indésirables. L'un des buts de SonoDrugs est de libérer les médicaments au niveau des tissus malades, pour s'assurer d'apporter au patient un avantage optimal, qu'il s'agisse de cancer ou de MCV. Cette méthode améliorerait certainement l'efficacité de la médication, tout en évitant d'atteindre l'ensemble des organes. Les chercheurs travaillent sur le transport des médicaments dans des capsules microscopiques (100 à 2000 nanomètres de diamètre). Celles-ci sont véhiculées par le sang, et libèrent les médicaments sur commande, au niveau des tissus malades. Grâce à leur taille, les capsules peuvent circuler dans les vaisseaux sanguins les plus fins et pénétrer facilement les tissus malades. Les médicaments sont contenus dans les capsules ou fixés sur leur coque. Les chercheurs ont conçu deux types de particules: l'une dont la coquille fond suite à l'élévation locale de la température par les ultrasons; l'autre (plus grosse), dont la paroi se brise sous la pression d'impulsions ultrasoniques. Une autre version du second type, souvent qualifiée de «microbulle», sert déjà «d'agent de contraste» pour l'imagerie par ultrasons. Les scientifiques utiliseront la technique d'imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) en temps réel pour détecter l'arrivée des capsules à destination. Cette technique convient parfaitement au projet, car elle permet de suivre aisément les particules, de mesurer la température des tissus et de localiser les lésions. Lorsque les particules sont arrivées à l'endroit voulu, on concentre des ultrasons sur cette zone, ce qui augmente la température ou la pression, et libère la dose de médicaments. SonoDrug concentre ses activités sur le traitement du cancer. Elles s'accompagneront de la mise au point de techniques d'IRM, capables simultanément de détecter l'arrivée des capsules (bien repérables et chargées de médicaments) sur le site de la maladie, de mesurer l'échauffement résultant des impulsions ultrasoniques, et de suivre la libération résultante de médicaments. Les partenaires étudieront également les possibilités de traitement des MCV, en utilisant les ultrasons pour l'imagerie et pour libérer les médicaments à partir des microbulles sensibles à la pression. Philips Royal Electronics, l'un des partenaires du projet, adaptera sa technologie de microbulles pour transporter et libérer les médicaments. De son côté, SonoDrugs appliquera son système intégré associant la technique de l'IRM et des ultrasons. «La libération de médicaments sur le site même de la maladie, sous l'effet d'une commande extérieure, peut considérablement améliorer les soins», déclare Henk van Houten, premier vice-président de Phillips Research. «Mais les technologies d'imagerie médicale ne sont que l'un des pré-requis de cette nouvelle thérapie. Cependant, le projet SonoDrugs regroupe des partenaires dont l'expertise devrait permettre de concrétiser les promesses de la libération de médicaments guidée par imagerie, pour le plus grand bénéfice des patients et du personnel soignant.» Les chercheurs étudieront également le potentiel de microbulles emplies de gaz, pour augmenter la délivrance des médicaments sur le site cible, dans le cadre d'un processus de «sonoporation». On par le de sonoporation lorsque l'impulsion ultrasonique frappe les microbulles emplies de gaz et qu'elles se cassent. Sous l'impact, les parois des cellules voisines deviennent plus perméables, ce qui facilite la pénétration de molécules de médicaments plus importantes. Cette méthode pourrait servir à réduire les doses utilisées actuellement dans les traitements s'appliquant à tout l'organisme. Le mode de fonctionnement n'est pas encore totalement compris, et fait l'objet d'études passionnantes dans le cadre du projet.

Articles connexes