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Des anticorps à marquage radioactif pour faciliter la détection de l'aspergillose pulmonaire invasive

Le projet MATHIAS, financé par l'UE, a mis au point une nouvelle méthode d'imagerie clinique pour s'attaquer à l'une des principales causes de décès des patients dont le système immunitaire est affaibli.

Le nouveau test consiste à fixer des anticorps à marquage radioactif, sur les structures d'infection formées par la moisissure Aspergillus fumigatus, responsable de l'aspergillose pulmonaire invasive. Actuellement, le diagnostic définitif n'est obtenu qu'à l'autopsie ou avec une lourde biopsie invasive, une procédure extrêmement désagréable de prélèvement de tissus et de fluides dans les poumons du patient, ce qui n'est pas toujours possible selon l'état de santé. Les anticorps radioactifs de la nouvelle méthode d'imagerie permettent de voir clairement la moisissure en développement. Les chercheurs du projet ont associé la tomographie d'émission de positrons (TEP) et l'imagerie IRM, des outils présents dans la plupart des hôpitaux, pour identifier la maladie et éliminer les infections résultant d'autres agents pathogènes, bactéries ou virus. Ceci permettrait d'appliquer la thérapie appropriée, avec la dose et la durée voulue pour le patient, en tenant compte de facteurs comme la gravité de l'infection et l'état général du patient. Un risque majeur pour les patients immunodéprimés Les spores d'Aspergillus fumigatus sont de petites particules présentes dans l'air de la plupart des environnements. En général elles n'entraînent pas de problème chez un individu en bonne santé, car elles sont identifiées et détruites par le système immunitaire avant de croître et d'infecter le corps. Cependant, si le système immunitaire est affaibli (par exemple en cas de leucémie, de greffe de moelle osseuse ou d'autres maladies), la moisissure ne rencontre que peu de résistance, et peut s'installer dans les poumons et entraîner la maladie. Cette infection autrement rare est donc l'une des causes principales du décès des patients immunodéprimés, et représente un lourd fardeau pour les systèmes de santé en Europe. On estime que 200 000 personnes décèdent de l'infection dans le monde. Les prochaines étapes Le nouveau test est une étape majeure du projet qui vise un diagnostic commode, rapide et spécifique de la maladie, afin d'améliorer notablement le taux de survie et d'apporter des économies considérables aux cliniques et aux systèmes de soins en Europe. Le projet s'achèvera en 2018, et travaille aussi à de nouvelles options de traitement pour remplacer les antifongiques systémiques actuellement utilisés, qui ont de sérieux effets secondaires. Une étude clinique à petite échelle sera entreprise en Allemagne, dans le respect de la déclaration d'Helsinki sur les bonnes pratiques cliniques, ainsi que des réglementations de l'UE et de l'Allemagne sur les essais cliniques. Pour plus d'informations, veuillez consulter: site web du projet MATHIAS

Pays

Allemagne

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