Un réseau international de bibliothèques de virus
La lutte contre les infections virales requiert des connaissances intriquées sur les mécanismes d'action virale, ainsi, les chercheurs ont besoin de pouvoir accéder aux souches spécifiques. Le projet EVA (European virus archive) a établi avec succès un grand réseau de centres reconnus pour stocker les virus en toute sécurité. Un catalogue en ligne en expansion devrait contribuer à afficher et à distribuer des virus compilés dans la collection ainsi que les produits associés. EVA a développé des procédures de sécurité de haute qualité pour manipuler les collections de virus et garanti la qualité grâce des principes directeurs en matière de bonnes pratiques et des audits. Les ressources d'EVA sont exploitées pour renforcer l'amplification et le stockage durable à long terme de virus. Les chercheurs d'EVA ont estimé que plus de 10 000 virus sont distribués mondialement dans des petites collections de laboratoires. Plusieurs d'entre eux pourraient être perdus s'ils ne sont pas compilés dans une collection de haute qualité coordonnée. Le catalogue en ligne d'EVA est fonctionnel, convivial et offre un accès aux produits de la base de données qui ne cessent d'augmenter à mesure que le nombre de laboratoires contributeurs augmente. Des normes de contrôle qualité strictes sont appliquées lors de l'expédition des virus et de leurs produits dérivés comme les segments de gènes. EVA a cherché d'abord à développer sa plateforme à l'échelle européenne. Néanmoins, le réseau a été élargi pour incorporer toutes les collections importantes à l'échelle mondiale. En effet, EVA est passé de neuf membres à 27 membres à l'heure actuelle, grâce à la collaboration de nouveaux partenaires d'Europe (Allemagne, Italie, Pays-Bas), ainsi que de partenaires internationaux (Chine, Russie, Afrique du Sud et Turquie). L'EVA a intégré le Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie de l'Organisation mondiale de la santé pour le contrôle des maladies virales dans les pays en développement. Ils permettront l'accès à des virus hautement pathogènes de niveau 4 de biosécurité à l'infrastructure de recherche européenne sur les agents hautement pathogènes. Parmi ceux-ci figurent les virus Ebola et de la fièvre de Lassa. L'EVA a également établi des liens avec l'Organisation mondiale de la santé animale, car plusieurs institutions vétérinaires ont également rejoint ce réseau. Le réseau continue à s'étendre grâce aux futures collaborations envisagées avec l'Australie et les États-Unis. Le site web consacré au projet présente les derniers développements sur les épidémies virales, notamment lorsqu'un virus est enregistré dans un nouvel emplacement géographique. Les laboratoires dans les pays en développement peuvent désormais accéder à des installations de haut niveau et contribuer à l'élargissement de la réserve de virus ou de réactifs. Cela devrait nous permettre de faire face de manière plus efficace à la menace des infections virales.
Mots‑clés
International, réseau de bibliothèques de virus, mondial, catalogue
