Les recherches sur les cellules basales souches pourraient réorienter le traitement du cancer
Le carcinome infiltrant, résultant de la transformation maligne des cellules, peut être divisé en deux grands sous-groupes. Ces sous-groupes se distinguent par leurs caractéristiques moléculaires ; Le premier type est dit de phénotype luminal, l'autre de type basal. Une hypothèse actuelle suggère que le carcinome du sein possède des propriétés caractéristiques des cellules souches, ce qui lui confère une plus grande résistance à la chimiothérapie et favorise le risque de récidive. Les recherches doivent déterminer si ce type de tumeurs dites basales, ont pour origine des cellules souches malignes, car elles sont de très mauvais pronostic. Le projet Basal Breast Cancer a donc deux objectifs: déterminer si les lignées cellulaires basales (normales ou cancéreuses) présentent des propriétés de cellules souches. et évaluer dans quelle mesure les cellules basales peuvent se différencier en cellules myoépithéliales. Si les cellules basales du carcinome peuvent se différencier en cellules myoépithéliales, cela ouvrirait de nouvelles possibilités thérapeutiques pour ces cancers agressifs. Pour ce faire, les chercheurs doivent isoler les sous-populations cellulaires et tester leur capacité à mener une différenciation complète en cellules myoépithéliales. Cet examen a été effectué par analyse du profil d'expression génétique des cellules. Une fois achevé, le projet permettra l'analyse du cancer du sein par deux méthodes : une analyse in silico des données de l'expression des gènes des tumeurs de type basal; et des études immuno-histochimiques d'échantillons de sein normaux ou tumoraux. À ce jour, les premiers résultats montrent que les lignées de cellules basales sont de phénotype intrinsèquement hétérogène et qu'elles contiennent certaines sous-populations présentant des caractéristiques similaires à celles des cellules souches indifférenciées. C'est ce qui explique l'expression de marqueurs mixtes, luminaux ou myoépithéliaux, dans les tumeurs basales. Certaines données suggèrent en outre, que les cellules cancéreuses basales présentant des caractéristiques de cellules souches ne sont pas capables de se différencier complètement en cellules myoépithéliales mais qu'elles se différencieraient plutôt en fibroblastes. D'autres rapports d'étape montrent que de nombreux facteurs spécifiques (Slug, Twist, et Zeb1) contrôlent le maintien de ce phénotype similaire aux cellules souches dans les cellules basales normales et dans les cellules cancéreuses.