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Pemphigus - From autoimmunity to disease

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Un nouvel espoir pour les patients atteints de Pemphigus

Mieux comprendre les mécanismes responsables de l'auto-immunité est un prérequis indispensable en matière de diagnostic et de thérapie. Des chercheurs européens ont uni leurs forces afin d'étudier l'étiologie du pemphigus, une maladie mortelle de la peau.

Le pemphigus est une maladie auto-immune qui se caractérise par des détériorations douloureuses et graves de la peau et des muqueuses. Elle est médiée par des autoanticorps qui agissent contre les protéines d'adhésion des desmosomes, responsables de l'intégrité physique de la peau en assurant la cohésion des kératinocytes épidermiques. Le mécanisme précis menant à la perte d'adhésion des kératinocytes par l'action des autoanticorps est cependant très peu connu. Le projet PEMPHIGUS (Pemphigus - From autoimmunity to disease), financé par l'UE, a étudié les facteurs contribuant à l'auto-immunité de cette pathologie. Le projet a rassemblé chercheurs et cliniciens qui ont apporté leurs précieuses connaissances sur la cascade auto-immune du pemphigus. L'équipe a plus précisément caractérisé la nature de cette pathologie et cartographié les épitopes des protéines ciblées par les autoanticorps des patients lors de l'évolution de la maladie. Ils ont par ailleurs analysé le spectre des autoanticorps pathogènes, leur spécificité d'épitope et leur profil d'isotype. Ils ont également déterminé les évènements moléculaires associés à la pathologie cutanée et permis de mieux comprendre le mécanisme de régulation de la tolérance immunitaire aux auto-antigènes. Pour analyser les aspects fondamentaux de cette auto-immunité, les chercheurs ont utilisé trois modèles de souris différents. Ils ont ainsi axé leurs travaux sur l'interaction entre lymphocytes T CD4+ autoréactifs et lymphocytes B ainsi que sur la régulation de la tolérance centrale et périphérique rapporté à l'autoantigène principal du Pemphigus, la desmogléine 3. Surtout, ils ont utilisé deux paramètres cliniques du Pemphigus, reconnus internationalement, à savoir le score d'intensité des signes de la maladie bulleuse auto-immune ainsi que la surface touchée, comme mesures de l'activité de la maladie dans un essai clinique. Enfin, le consortium a développé un essai sur micropuce à protéines pour la détection des autoanticorps présents dans les vésicules cutanées du patient. Cette technique permet la détection simultanée des autoanticorps dirigés contre toute une pléthore d'antigènes, non seulement pour le diagnostic de la maladie, mais également pour évaluer l'impact des traitements. Les partenaires du projet ont ainsi jeté les bases d'un réseau international dédié, capable d'effectuer des recherches tant fondamentales que cliniques sur le pemphigus ainsi que sur d'autres maladies auto-immunes. Les connaissances obtenues sur les épitopes pathogènes de la maladie permettront un diagnostic et une surveillance plus spécifique de cette pathologie. Leurs travaux devraient également déboucher sur de nouvelles approches thérapeutiques permettant de soigner une maladie dont l'issue est aujourd'hui fatale.

Mots‑clés

Peau, auto-immunité, autoanticorps, PEMPHIGUS, desmogléine 3

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