Qubits supraconducteurs: l'informatique quantique devient connectée
Les ordinateurs traditionnels traitent les informations avec un bit qui représente un 0 ou un 1. Les qubits, quant à eux, offrent la possibilité unique de représenter un 0, un 1 ou les deux simultanément. Cette particularité signifie que les qubits peuvent stocker et traiter des données en même temps. Les ordinateurs quantiques sont ainsi capables d'exécuter des tâches en parallèle en utilisant moins de temps et de mémoire que les ordinateurs traditionnels. La compréhension des relations entre qubits a amené les chercheurs du projet SQUID financé par l'UE à créer un détecteur qui mesure la spectroscopie et le temps de relaxation d'un qubit de flux. Un qubit de flux est une boucle de métal supraconducteur de l'ordre du micromètre interrompue par un certain nombre de jonctions de Josephson, par exemple deux supraconducteurs séparés par une barrière non-supraconductrice. La détection est basée sur une inductance de Josephson d'un dispositif d'interférence quantique supraconductrice - DC, appelé DC-SQUID. Les scientifiques ont réussi à obtenir un temps de relaxation d'environ 80 microsecondes, ce qui représente un très bon résultat dans ces circonstances. Normalement, la mesure de qubits de flux dans ces conditions endommage la structure sous-jacente. Mais les chercheurs du projet SQUID sont parvenus à mettre en œuvre une méthode non destructrice pour la lecture d'un qubit de flux de courant persistant. À l'avenir, ce détecteur permettra aux chercheurs de mieux comprendre la relation entre les mesures et la décohérence quantiques: la durée de vie d'un qubit. La physique quantique appliquée à l'informatique révèlera des propriétés et des possibilités encore jamais vues en informatique traditionnelle. Les scientifiques du projet SQUID nous ont emmené encore un peu plus loin.