Vérification de l'alimentation des animaux à l'aide d'un nouveau test chimique
En effet, la crainte suscitée par l'utilisation d'antibiotiques comme facteurs de croissance dans l'élevage a conduit à interdire l'adjonction aux aliments pour animaux de certains d'entre eux (comme la tylosine et l'avoparcine). Cependant, le manque des méthodes efficaces de test empêchait les autorités de contrôler adéquatement l'application de cette interdiction. C'est pourquoi le projet FEEDSTUFFS-RADIUS s'est attaché à mettre au point des tests plus spécifiques et insensibles aux autres composants des aliments. Des scientifiques de l'université de Gand en Belgique ont ainsi conçu une méthode sûre de détection et de quantification, en couplant la chromatographie en phase liquide avec la spectrométrie de masse (méthode CPL/SM). L'objectif de cette méthode était de servir de confirmation après d'autres tests fiables et très spécifiques. L'équipe a mis au point une série de procédures, avec la méthode exacte d'extraction, de purification et d'élution, ainsi qu'une colonne de silice très pure avec coiffe terminale. Cette méthode a été publiée dans la revue de chimie analytique Analytica Chimica Acta. L'université de Gand a pleinement détaillé le processus pour les aliments destinés aux porcs, à la volaille et au bétail, conformément aux normes de la Commission européenne concernant la recherche de résidus dans les produits pour animaux. Les concentrations détectables correspondent à la moitié du seuil défini pour les résidus dans les aliments. La crédibilité de la méthode a été renforcée lors d'un test conduit en collaboration par 11 participants dans sept pays d'Europe. Spécialement destinée à cinq antibactériens facteurs de croissance qui sont interdits, la spectrométrie de masse mise au point par des partenaires du projet FEEDSTUFFS-RADIUS s'est révélée très fiable. En outre, elle peut détecter la contamination croisée au niveau du broyeur et donc les cas où la substance a été volontairement ajoutée aux aliments.