Effet des suppléments protéiques sur les vaches laitières
Le projet NOVAZOTE a entrepris deux séries d'expériences qui ont examiné l'effet des suppléments protéiques sur les vaches laitières. La première expérience a analysé la concentration en protéines et la valeur acidogène (VA) des concentrés sur le lait produit par les vaches nourries au fourrage ensilé d'herbe et de mais. La deuxième expérience a analysé l'effet de la teneur en protéines alimentaires et des acides aminés provenant des protéines métabolisées sur le lait produit par des vaches nourries avec du maïs ensilé. Le mélange utilisé d'herbe et de maïs ensilés est resté le même tout au long de l'étude. Malgré des différences dans les ingrédients des concentrés, les caractéristiques nutritionnelles sont restées similaires, excepté pour les différences voulues de concentrations en protéines brutes (CP, pour crude protein). Les protéines brutes incluent à la fois les protéines réelles constituées d'acides aminés et l'azote non protéique qui peut être converti en protéines par les micro-organismes dans la panse des ruminants. Les différences de consommation et de production laitière en fonction du régime alimentaire étaient infimes. Les concentrés protéiques contiennent un tampon qui réduit la prise de fourrage en poids sec par les animaux et diminue la concentration en graisses du lait. Les acides gras du lait ont également été affectés par les différents régimes, particulièrement si le lait provenait de traites matinales ou de celles de l'après-midi. Ces résultats montrent que l'augmentation de la concentration en CP des suppléments n'affecte pas la composition protéique du lait et entraîne des effets négligeables sur le rendement laitier. La deuxième expérience a comparé quatre suppléments dont les concentrations en protéines brutes, en matières grasses et en sucres étaient différentes. L'énergie métabolisable, qui correspond à l'énergie disponible à partir de l'alimentation consommée par les vaches, était similaire entre chaque supplément. Les résultats ont montré que les régimes alimentaires contenant la plus faible concentration en protéines brutes réduisaient la prise alimentaire en poids sec et la production laitière. Par contre, ils ont augmenté l'efficacité de conversion de l'azote alimentaire en azote dans le lait, permettant ainsi de réduire la pollution azotée. Les chercheurs ont constaté que les suppléments à base de sous-produits de maïs augmentaient la production de lait et réduisaient la concentration en protéines et en hydrates de carbone du lait. La réduction de la concentration protéique du lait pouvant résulter d'un important déséquilibre des acides aminés des protéines absorbées. La réduction de la concentration lipidique du lait pouvant quant à elle être due à l'inhibition par supplémentation en lipides de la synthèse des acides gras par les glandes mammaires et par les bactéries de la panse.
