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Contenu archivé le 2024-05-24

Towards controlling antimicrobial use and resistance in low-income countries-an intervention study in latinamerica

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La résistance aux antibiotiques se répand

Le problème de la résistance aux antibiotiques prend de l'ampleur. Le projet ANTRES, financé par l'UE, a étudié les causes et l'étendue de la résistance aux antibiotiques au Pérou et en Bolivie.

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Il apparaît que l'une des principales raisons de la résistance aux antibiotiques provient de leur utilisation abusive et sans discernement. Dans de nombreux pays, les antibiotiques sont vendus sans ordonnance dans les pharmacies, rendant l'automédication possible, particulièrement lorsqu'une assistance médicale est soit indisponible, soit trop chère. Les partenaires du projet de l'université de Florence (Italie) ont poursuivi deux axes de recherche dans les zones urbaines et rurales du Pérou et de Bolivie. Ils ont tout d'abord déterminé l'incidence de la résistance de la bactérie Escherichia coli (E.coli) pour une gamme complète d'antibiotiques dans quatre zones urbaines. À titre de comparaison, ils ont également étudié l'étendue de la résistance dans une très petite région isolée du Pérou, habitée par 93 personnes d'origine amazonienne, ayant un accès très limité aux antibiotiques. De nombreux porteurs sains de bactéries E.coli résistantes aux antibiotiques les plus couramment utilisées depuis plus de 50 ans ont été trouvés dans les quatre zones urbaines. Par exemple, l'ampicilline et la tétracycline. Le niveau de résistance était plus faible, quoique toujours relativement élevé pour d'autres antibiotiques moins fréquemment utilisés comme la gentamicine, l'acide nalidixique et la ciprofloxacine. Par contre, moins de 1% des bactéries étaient résistantes aux antibiotiques à large spectre comme les céphalosporines et l'amikacine. Les résultats provenant de la communauté isolée du Pérou étaient pour le moins surprenants. Un taux anormalement élevé de résistance a été retrouvé, taux ne pouvant pas s'expliquer seulement par la consommation abusive d'antibiotiques, en raison de l'isolement de cette région. Toutefois, les résultats dans leur ensemble montrent indiscutablement une très forte augmentation de la résistance vis-à-vis de nombreux antibiotiques testés. La tendance sous-jacente était identique dans les quatre zones urbaines étudiées, ne laissant aucun doute quant à la hausse générale du taux de résistance aux antibiotiques. Ces résultats constituent la base d'une collecte permanente et de l'analyse des données permettant d'identifier et d'expliquer les tendances de la résistance aux antibiotiques.

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