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Natural variation in arabidopsis thaliana : resources for functional analysis (NATURAL)

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Un membre de la famille du chou apporte des compléments alimentaires

Les scientifiques ont effectué des recherches sur les bases génétiques de la production de vitamine C et d'acide folique dans la plante modèle Arabidopsis. Les parents proches de cette plante, le chou et le brocoli, pourraient donc être utilisés comme sources de ces éléments nutritifs importants.

Arabidopsis fait partie de la famille des brassicacées. La clé de son succès écologique réside dans son cycle de vie, qui ne dure que six semaines. Il est l'un des organismes modèles utilisés dans l'étude du règne végétal et sa séquence génétique a été la première à être cartographiée. Les changements morphologiques, qui sont le reflet de son génotype, sont facilement observables, ce qui constitue un autre de ses avantages intrinsèques. Les partenaires du projet européen NATURAL voulaient profiter de la diversité génétique naturelle et de l'adaptabilité de cette plante modèle. Plus précisément, l'équipe de l'université de Wageningen a examiné la possibilité d'utiliser la génétique d'Arabidopsis pour produire de l'ascorbate (vitamine C) et de l'acide folique, des éléments essentiels de l'alimentation humaine. Les études sur l'ascorbate ont révélé la présence de trois loci de caractères quantitatifs (QTL, pour quantitative trait loci), dont l'un est étroitement lié au gène qui code pour une enzyme de la voie métabolique de l'ascorbate. Le gène VTC2 d'Arabidopsis code pour la GDP-L-galactose phosphorylase, la dernière enzyme de la voie métabolique de l'acide ascorbique. L'étude de l'acide folique, un élément nutritif essentiel pendant la grossesse permettant de prévenir l'apparition d'anomalies du tube neural chez l'embryon, s'est axée sur sa disponibilité. La glutamylation de l'acide folique affecte sa biodisponibilité, car elle augmente sa rétention cellulaire. Les essais ont été effectués à l'aide d'une nouvelle méthode de chromatographie en phase liquide couplée à un spectromètre de masse (LC-MS). En utilisant le méthotrexate, un inhibiteur de la synthèse des folates, les études ont révélé l'implication d'au moins cinq loci de caractères quantitatifs. L'objectif final reste l'identification des gènes responsables du phénotype anti-folate. L'étape suivante consisterait alors à faire varier les niveaux d'acide folique dans les cultures. La nutrigénomique, un secteur en expansion rapide de l'industrie de la biotechnologie, pourrait permettre à l'Europe de se placer en bonne position dans le domaine de la biopharmaceutique et dans celui de la culture sélective des plantes. Par ailleurs, le modeste chou pourrait devenir la source de doses mesurées et adéquates de quelques-uns de nos éléments nutritifs essentiels.

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