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Development of ultrasensitive methods for proteome: application to cystic fibrosis (EUROPROCF)

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Un test non contraignant de dépistage de la mucoviscidose

Dans le cadre du projet EUROPROCF, les chercheurs européens ont élaboré les bases d'un test non invasif de la mucoviscidose, basé sur l'analyse de la teneur en glycoprotéines de la salive.

Le taux d'incidence de la mucoviscidose, une maladie génétique potentiellement mortelle, est très élevé en Europe. Les symptômes de cette maladie sont le plus souvent la production d'un épais mucus dans les organes revêtus d'un épithélium glandulaire comme les poumons, le système digestif, le pancréas et le foie. Ce mucus entraîne des dysfonctionnements de l'ensemble de l'organisme et une issue le plus souvent fatale à long terme. Génétiquement, la maladie est le résultat d'une mutation d'un gène unique, régulateur de la perméabilité transmembranaire de la fibrose kystique (CFTR, pour cystic fibrosis transmembrane conductance regulator). L'un des problèmes inhérents rencontrés dans le traitement de la mucoviscidose concerne l'absence d'un diagnostic certain permettant l'application rapide d'un traitement efficace. Les problèmes de croissance des jeunes enfants notamment, provoqués par le manque de production d'enzymes de digestion, pourraient être évités. Grâce au diagnostic rapide de la maladie, les jeunes patients pourraient bénéficier d'un régime hyper vitaminé, riche en calories, et d'un apport enzymatique par voie orale. Il existe de nombreux tests pour détecter la mucoviscidose et, normalement, au moins deux de ces tests sont effectués pour confirmer la maladie. Les tests de la sueur, basés sur la teneur en sel, permettent un diagnostic biologique mais ils délivrent des résultats comportant des faux positifs. D'autres possibilités existent, notamment les tests génétiques qui analysent les variations du gène CFTR, des tests déterminant la concentration enzymatique et la teneur en matières grasses dans les selles, les tests pulmonaires ou le test de la trypsine immnunoréactive. Dans ce contexte, le projet EUROPROCF, financé par l'UE, a cherché à identifier les protéines transcrites spécifiquement par les patients atteints de mucoviscidose. Ce qui permettrait d'une part, une meilleure compréhension de la maladie, et d'autre part, un diagnostic précoce accompagné de la prescription d'un traitement adéquat. Au cours de leurs recherches, les partenaires danois du projet, basés à l'université de Copenhague (Danemark), ont découvert de façon inattendue les bases d'un test simple et anodin pour les patients atteints de mucoviscidose. Pendant la phase de dépistage, en utilisant une technique de chromatographie sur colonne de lectine et une séparation électrophorétique, les scientifiques ont montré que la salive des patients atteint de mucoviscidose présentait des taux élevés de glycoprotéines. Des études ultérieures ont par ailleurs confirmé cette découverte au cours du projet. Plus important encore, cette augmentation en glycoprotéines était nette et considérable. Sur la base de ces découvertes, de nouvelles études ont été planifiées pour identifier spécifiquement les caractéristiques de ces nouvelles glycoprotéines, leurs modifications biochimiques exactes et leurs changements quantitatifs. L'amélioration de ce simple test chimique en un outil de diagnostic serait un développement très apprécié par les personnes atteintes de mucoviscidose et les porteurs sains de la maladie. De plus, ce test serait économique et contribuerait à une prise en charge plus efficace et plus rapide des patients atteints de mucoviscidose.

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