Exploiter les océans à la recherche de médicaments anticancéreux
L'un des objectifs du projet MIRACLE consistait à passer en revue l'importante biodiversité microbienne marine afin de trouver de nouveaux composants pouvant être exploités à des fins médicales. L'Instituto Biomar en Espagne, membre du consortium MIRACLE, a réalisé une série d'analyses poussées dans son laboratoire afin de détecter des substances cytotoxiques dans des échantillons collectés durant le projet. Les bactéries marines ont été mises en fermentation dans des bouillons et inspectées à l'aide de la méthode de contre-dépistage par spectrométrie de masse (SM) via la technique d'électronébulisation (positive et négative) et de l'ionisation chimique à pression atmosphérique (positive et négative). L'objectif était d'éliminer tout composé connu. Les composés inconnus restants étaient ensuite soumis à des étapes de fermentation et des contre-dépistages par SM supplémentaires. La séparation de phase, des volumes accrus et divers solvants ont été utilisés afin d'encourager les taux de croissance élevés. Cela a mené à une meilleure isolation et identification des composants cibles. Les scientifiques espagnols ont découvert des stéroïdes tels que l'ergostérol et les cyanobactéries disposant de taux de cytotoxicité prometteurs, autrement dit une caractéristique importante des médicaments utilisés dans la lutte contre le cancer. L'Instituto Biomar étudie actuellement les possibilités de dépôt de brevet pour ces composants et d'autres découverts durant le projet MIRACLE. Il considère également une exploitation commerciale.