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Se tourner vers les Caraïbes pour aborder la résilience climatique

Un nouveau rapport s’intéresse à la Dominique, l’une des îles des Caraïbes les plus durement touchées par le changement climatique, et à la manière dont ses lois et ses politiques peuvent contribuer à un développement résilient au climat.

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Le changement climatique menace les écosystèmes, les infrastructures, ainsi que la santé et les moyens de subsistance des personnes dans le monde. Pour les petits États insulaires en développement situés dans les Caraïbes, cette menace est encore accrue en raison de leurs caractéristiques géographiques et socioéconomiques uniques qui les rendent particulièrement vulnérables au changement climatique. Un nouveau rapport examine la manière dont des lois et politiques d’adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophes peuvent contribuer au développement résilient au climat dans le Commonwealth de la Dominique, une île de l’archipel des Petites Antilles dans la mer des Caraïbes. Partiellement soutenue par le projet CAROLINE, financé par l’UE, cette étude s’intéresse aux réalisations de cette nation particulière des Caraïbes pour une raison très importante. Bien que la Dominique soit l’une des îles les plus affectées par le changement climatique dans la région, elle «devient rapidement une norme mondiale dans l’amélioration de la résilience par le biais de la législation et de la gouvernance», selon le rapport. Publié par le programme du droit relatif aux catastrophes de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), le Conseil irlandais de la recherche et la faculté de droit de l’University College Cork, en Irlande, le rapport analyse les avancées réalisées depuis l’ouragan Maria qui a dévasté l’île en 2017. Cette tempête de catégorie 5 a détruit des quartiers entiers et mis à mal les entreprises et les services sociaux de la Dominique durant des mois. Toutefois, elle a également poussé le pays à faire le point sur l’efficacité de ses systèmes réglementaires et infrastructurels dans la gestion des effets du changement climatique. L’étude analyse l’approche réglementaire intégrée et innovante ainsi adoptée par la Dominique, et la manière dont elle peut améliorer l’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophes afin de garantir un développement socioéconomique durable.

Des réformes pour la résilience climatique

Pour parvenir à la résilience climatique, la première réforme mise en place par la Dominique après Maria a été d’adopter la Stratégie nationale de développement de la résilience à l’horizon 2030 (NRDS) en 2018. La NRDS, un cadre politique de haut niveau destiné à guider la relance et la reconstruction nationales, entend intégrer la résilience climatique et la gestion des risques de catastrophes à la planification sociale et économique. Adaptant la NRDS en initiatives et activités spécifiques, le Plan de relance et de résilience climatique 2020 de la nation insulaire identifie 20 objectifs de résilience climatique spécifiques dans les «domaines de résultats» suivants: social, économique; infrastructures physiques; culturel; institutionnel; et environnemental. Une autre action documentée dans l’étude est la loi de résilience climatique, adoptée en 2018 en vue d’aider la Dominique à se remettre rapidement des catastrophes liées au climat et de «protéger tous les aspects de la vie publique et privée contre les catastrophes». Deux organismes ont été mis en place pour réaliser ces objectifs: un Conseil politique de la résilience climatique et une Agence d’exécution de la résilience climatique. Le rapport identifie un certain nombre de caractéristiques qui permettent au modèle de gouvernance de la Dominique de se démarquer, dont l’importance accordée aux synergies avec les partenaires étrangers et les instruments mondiaux et régionaux, le rôle central assigné à l’environnement et aux écosystèmes naturels, ainsi que l’intégration de la dimension de genre et l’inclusivité sociale, dont la pertinence est reconnue. «Cette étude entend documenter et analyser l’expérience du pays, tout en proposant une liste d’améliorations aux décideurs désireux d’emprunter une voie similaire», souligne le Dr Tommaso Natoli de l’University College Cork, auteur du rapport, dans un article publié sur le site web du «droit relatif aux catastrophes de l’IFRC». L’idée principale est que pour rendre le droit et les politiques de résilience climatique efficaces, ils doivent relier les plans de gestion des risques climatiques et des catastrophes aux objectifs de développement socioéconomique à plus long terme. CAROLINE (Collaborative Research Fellowships for a Responsive and Innovative Europe) est coordonné par la Higher Education Authority d’Irlande. Le projet prendra fin en juin 2021. Pour plus d’informations, veuillez consulter: page web du projet CAROLINE

Mots‑clés

CAROLINE, changement climatique, résilience climatique, Dominique, Caraïbes, loi, politique

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