Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2023-04-17

Article available in the following languages:

Analyse du bien-être mental des adolescents et des jeunes adultes lors de la pandémie de la COVID-19

Une équipe de chercheurs financés par l’UE étudie comment les jeunes font face à la pandémie du coronavirus.

Société icon Société

Le début de la puberté, associé à des changements profonds dans les pulsions, les motivations, la psychologie et la vie sociale tout au long de l’adolescence, est une période difficile. Les effets perturbateurs de la COVID-19 qui ont touché des millions de vies font qu’il est crucial d’explorer les besoins en santé mentale des jeunes. Un groupe de recherche interdisciplinaire, partiellement soutenu par le projet PROSOCIAL financé par l’UE, a commencé à étudier la manière dont le cerveau adolescent est affecté par le confinement. Citée dans un article, la professeure Eveline Crone de l’université Érasme de Rotterdam, hôte du projet PROSOCIAL, déclare: «L’objectif de cette recherche est de déterminer si cette pandémie a un impact sur la santé mentale des adolescents, mais aussi si elle influence la manière dont ils contribuent aux besoins des autres. La recherche est en cours, mais les premiers résultats montrent que pendant le confinement, les adolescents ont fourni davantage d’efforts qu’auparavant pour comprendre les points de vue des autres, la “prise de perspective sociale”, dans le jargon de ce domaine de recherche.» Selon les résultats, les adolescents ont pris en considération les besoins des autres pendant le confinement. «Dans le même temps, nous avons remarqué que leurs possibilités d’actions prosociales, réellement aider les autres, diminuaient par rapport à la période pré-pandémie, ce qui indique peut-être les effets de la distanciation sociale et du confinement», commente la professeure Crone. Même si «le virus ressemble à une guerre que nous devons mener, le niveau de confiance est très élevé. Ceci dit, l’on a aussi constaté des incidents isolés, mais inquiétants, de comportement antisocial chez les adolescents», ajoute-t-elle. La professeure Crone espère que les jeunes vont faire preuve de résilience durant cette crise, mais craint aussi «que la crise augmente les inégalités sociales qui toucheront principalement les adolescents qui avaient déjà moins d’opportunités avant la crise.»

Charges émotionnelles et pratiques

Comme expliqué dans le même article, aux fins de l’étude, l’équipe de recherche a envoyé des questionnaires quotidiens à plus de 600 adolescents à Rotterdam portant sur leurs humeurs, les tensions et des exemples quotidiens de soutien apporté aux autres «pour étudier les variations dans les états émotionnels de ces jeunes et pour savoir s’ils avaient eu des possibilités d’actions sociales positives». Sur la base de ces résultats, la professeure Crone pense que les jeunes porteront «le poids de cette crise dans les années à venir: ils vont commencer leur carrière en temps de crise économique et ils seront également confrontés à des problèmes plus graves tels que le changement climatique et les tensions mondiales». Elle ajoute: «Ils doivent avoir leur propre rôle dans ce nouveau monde et sentir qu’ils peuvent contribuer aux objectifs plus larges de la société.» La professeure Crone souligne qu’elle souhaite comparer les groupes visés par la recherche avant et après la crise de coronavirus «et tester les effets sur le développement du cerveau des enfants et des adolescents qui participent à nos études sur plusieurs années». Elle participe également à une étude mondiale sur le sujet. Le projet PROSOCIAL (la base neurale du développement prosocial à l’adolescence) se poursuivra jusqu’en septembre 2022. Il a été mis en place pour analyser le développement du comportement prosocial à l’adolescence «en mettant l’accent sur les changements comportementaux au niveau de l’aide, du partage et du don et comprend des évaluations comportementales ainsi que de l’imagerie neuronale», comme indiqué dans un rapport périodique sur CORDIS. Pour plus d’informations, veuillez consulter: projet PROSOCIAL

Mots‑clés

PROSOCIAL, COVID-19, coronavirus, adolescent, jeunes, adolescents, santé mentale

Articles connexes