Nanomédecine: des solutions innovantes pour traiter les maladies complexes
La nanomédecine, l’application de la nanotechnologie au secteur de la santé, suscite l’intérêt de millions de patients qui espèrent obtenir un meilleur traitement, plus efficace et plus abordable. Les maladies invalidantes mentionnées ci-dessus représentent non seulement un défi pour la qualité de vie des personnes, mais aussi pour nos systèmes de soins de santé qui subissent une pression toujours croissante en raison de l’augmentation des coûts liés aux patients. Alors que la proportion de la population en âge de travailler dans l’UE diminue, le nombre relatif de retraités augmente, ce qui soulève des questions sur la manière de payer les soins à long terme. La nanomédecine peut fournir des soins de santé personnalisés et encore plus abordables, tout en offrant une meilleure qualité de vie aux personnes malades et blessées. De l’administration de médicaments ciblant certaines cellules à la médecine régénérative pour les patients atteints d’une défaillance d’un organe ou souffrant d’une blessure grave, la nanomédecine ouvre de nombreuses voies susceptibles d’améliorer le diagnostic médical et la thérapie.
Un enjeu stratégique pour la position concurrentielle de l’industrie des soins de santé de l’UE
De 2007 à 2010, le programme Technologies industrielles, qui fait partie du septième programme-cadre de l’UE pour la recherche, a investi près de 265 millions d’EUR dans des projets de recherche liés à la nanomédecine. Ce financement a permis de soutenir des domaines tels que le développement de produits nanopharmaceutiques ciblés et des technologies de nanodiagnostic; les biomatériaux destinés aux implants et la médecine régénérative; et la mise au point de prothèses intelligentes dotées d’interfaces neurales permettant la détection et l’activité induite par le cerveau. Le programme Horizon 2020 (qui dispose de 80 milliards d’EUR de financement pour la période de 2014 à 2020) s’appuie sur ces résultats en se concentrant sur la transposition en nanomédecine. Il contribue ainsi à sortir l’innovation du laboratoire et à la proposer dans les soins de santé. La collaboration avec l’industrie est dès lors plus étroite que jamais pour traduire la recherche en traitement. La part de marché prévue des produits finaux devrait être considérable, et le secteur privé exprime de plus en plus son intérêt à s’engager dans le domaine de la nanomédecine qui, en plus d’offrir une meilleure qualité des soins de santé, permettra de créer de nouveaux emplois. L’UE a également mis au point la plateforme technologique européenne de nanomédecine. Il s’agit d’un forum mené par l’industrie qui fournit des commentaires sur les priorités de recherche à traiter et donne des conseils sur la politique en matière d’innovation dans le domaine de la nanomédecine. Ses membres sont des organisations européennes qui effectuent des recherches actives dans ce secteur et qui travaillent ensemble pour définir les priorités de recherche et identifier comment permettre aux patients de bénéficier au mieux des résultats de la recherche.
Les projets de l’UE à l’avant-garde du secteur
Ce Results Pack présente 10 projets dont la recherche offre de nouvelles opportunités aux patients et favorise la relation vitale entre les chercheurs, l’industrie et les institutions financières pour continuer à développer ces technologies. Le défi préféré des chercheurs consiste peut-être à trouver des solutions pour surmonter les problèmes soulevés dans le cadre des expériences en laboratoire. Mais surmonter les problèmes en dehors du laboratoire, comme essayer de faire passer leur nanomédecine dans les systèmes réglementaires et l’introduire sur le marché, peut s’avérer plus intimidant que stimulant. ENATRANS, qui s’intéresse à la transposition, a réussi à mettre en place un réseau de soutien destiné à des PME, établies comme des entreprises spin-off de recherche, en leur proposant des conseils d’expert sur des questions telles que la propriété intellectuelle, les modèles commerciaux et les stratégies de financement. Les cellules cancéreuses sont difficiles à traiter: leur micro-environnement est complexe, et les vaisseaux sanguins qui les alimentent sont anormaux. Le financement de l’UE par le biais du projet NeoNaNo a permis de développer des thérapies de combinaison ciblant les tumeurs. Le premier essai clinique réalisé chez l’homme afin d’observer leur domaine de recherche est mené au Centre for Clinical and Translational Research d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne. La résistance aux antibiotiques, qui se présente comme l’une des plus grandes crises médicales auxquelles nous sommes confrontés, semble inévitable. Le projet FORMAMP a exploité la nanotechnologie pour mettre au point de nouveaux systèmes de délivrance et des peptides antimicrobiens (PAM), afin de proposer de nouveaux outils dans la lutte contre les maladies infectieuses.