Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-07

Article available in the following languages:

Des chercheurs percent le secret génétique de l'obésité et de la répartition des graisses

Des scientifiques de l'UE ont identifié 18 nouveaux sites génétiques ayant un impact sur l'obésité et 13 nouveaux sites associés à la répartition des graisses. Des chercheurs d'Europe, d'Australie, du Canada et des États-Unis se sont basés sur près de 250 000 échantillons pour...

Des scientifiques de l'UE ont identifié 18 nouveaux sites génétiques ayant un impact sur l'obésité et 13 nouveaux sites associés à la répartition des graisses. Des chercheurs d'Europe, d'Australie, du Canada et des États-Unis se sont basés sur près de 250 000 échantillons pour étudier les relations génétiques avec les traits humains. Les résultats des deux études, publiées dans la revue Nature Genetics, ont permis de comprendre pourquoi certaines personnes sont plus sujettes à l'obésité que d'autres. Dans le cadre du consortium GIANT («Genetic Investigation of Anthropometric Traits»), composé de 400 experts provenant de 280 institutions de recherche du monde entier, les scientifiques ont mené une méta-analyse à grande échelle d'études d'association sur le génome (GWAS) apportant des informations sur le rapport taille/hanche (RTH) et l'indice de masse corporelle (IMC). «Nous avons tous une sensibilité différente à l'obésité», explique le Dr Joel Hirschhorn de l'hôpital pédiatrique de Boston et du Broad Institute aux États-Unis, l'un des principaux auteurs de l'article traitant de l'obésité qui a participé aux deux études. «Certaines personnes ne font pas attention à ce qu'elles mangent et ne pratiquent pas d'activité physique, et pourtant elles ne grossissent pas; d'autres doivent constamment se surveiller pour éviter une prise de poids. Cette variabilité est partiellement génétique, et notre objectif est d'approfondir notre compréhension des raisons de cette sensibilité différente à l'obésité.» Ces études sont parvenues à identifier des gènes que l'on n'avait jamais soupçonné d'avoir une influence sur l'obésité. Selon le Dr Hirschhorn, les résultats permettront d'améliorer la catégorisation et le traitement de l'obésité à l'avenir. L'étude sur l'obésité s'est intéressée aux déterminants génétiques de l'IMC, qui permet de déterminer la corpulence d'une personne en calculant le poids d'une personne en kilogrammes divisé par sa taille en mètres au carré. Des données provenant de plus de 124 000 personnes dans 46 études ont découvert 32 sites génétiques (dont 18 sont totalement nouveaux). L'équipe a découvert deux nouvelles variantes; l'une appartient au gène codant pour une protéine réceptrice qui répond aux signaux provenant de l'estomac afin d'influencer les taux d'insuline et le métabolisme, et l'autre se situe près d'un gène qui encode les protéines affectant l'appétit. «L'un des éléments les plus intéressants de ces travaux est que la majorité des variantes identifiées associées à l'IMC se trouvent à proximité de gènes qui n'avaient jamais été associés à l'obésité», commente le Dr Elizabeth K. Speliotes du Massachusetts General Hospital et du Broad Institute, auteur principal de l'étude sur l'IMC et également impliquée dans les deux études. «Grâce à ces travaux, nous découvrons que les raisons biologiques fondamentales de l'obésité sont nombreuses, variées et n'ont pas encore été caractérisées.» Leurs résultats montrent que les personnes présentant plus de 38 variantes augmentant l'IMC pesaient de 15 à 20 livres (soit 6 à 9 kilogrammes) en plus que les individus possédant moins de 22 de ces variantes. La seconde étude a porté sur les associations entre les sites génétiques et la répartition des graisses. En évaluant les déterminants génétiques du RTH de 77 000 personnes dans 32 études, et en comparant ces données à celles de plus de 113 500 individus dans le cadre de 29 études, les chercheurs ont découvert que 14 régions génétiques étaient associées au RTH, ajoutant 13 nouveaux sites. Il convient de faire remarquer que sept des variations génétiques identifiées ont un effet plus important chez les femmes que chez les hommes, montrant ainsi qu'elles sont responsables des différences au niveau de la répartition des graisses entre les femmes et les hommes. «Grâce à la découverte des gènes impliqués dans la répartition des graisses et dans la manière dont elle diffère chez les hommes et les femmes, nous espérons comprendre les processus biologiques sous-jacents», explique le Dr Cecilia Lindgren du Centre Wellcome Trust pour la génétique humaine de l'université d'Oxford au Royaume-Uni, chercheur principal de l'étude sur le RTH, qui a également participé aux deux études. Les résultats de cette seconde étude indiquent que des mécanismes biologiques spécifiques jouent un rôle dans la régulation du stockage des graisses. Les gènes régulant le cholestérol, les taux de triglycéride, l'insuline et la résistance à l'insuline sont associés aux régions ayant un impact dans la répartition des graisses. L'UE a financé ces études dans le cadre de projets au titre des cinquième et sixième programmes-cadres (5e et 6e PC), notamment le projet EURO-BLCS («Biological, clinical and genetic markers of future risk of cardiovascular disease»), soutenu au titre de la ligne budgétaire «Qualité de vie et gestion des ressources vivantes» du 5e PC; ainsi que les projets EUROSPAN («European special populations research network: quantifying and harnessing genetic variation for gene discovery»), MOLPAGE («Molecular phenotyping to accelerate genomic epidemiology»), PROCARDIS («A genome-wide mapping and functional genomics approach to elucidating precocious coronary artery disease»), et EURODIA («Functional genomics of pancreatic beta cells and of tissues involved in control of the endocrine pancreas for prevention and treatment of type 2 diabetes»), qui ensemble ont bénéficié de 25 millions d'euros de la part de l'UE au titre du domaine thématique «Sciences de la vie, génomique et biotechnologie pour la santé» du 6e PC. Ces études ont également été soutenues par une subvention intra-européenne Marie Curie de l'UE. Les scientifiques européens ayant participé à ces études étaient originaires du Danemark, d'Allemagne, de Croatie, d'Estonie, d'Italie, d'Islande, de Norvège, des Pays-Bas, d'Autriche, de Finlande, de Suède, de Suisse et du Royaume-Uni.

Pays

Autriche, Suisse, Allemagne, Danemark, Estonie, Finlande, Croatie, Islande, Italie, Pays-Bas, Norvège, Suède, Royaume-Uni

Articles connexes