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Contenu archivé le 2023-03-06

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Une nouvelle technique pour éviter des opérations supplémentaires aux patients atteints de cancer

Des chercheurs de l'UE viennent de développer une technique qui pourrait permettre aux chirurgiens de distinguer les tissus sains des tissus cancéreux en temps réel pendant qu'ils opèrent leurs patients. Cette nouvelle technique est décrite dans un article publié dans la revue...

Des chercheurs de l'UE viennent de développer une technique qui pourrait permettre aux chirurgiens de distinguer les tissus sains des tissus cancéreux en temps réel pendant qu'ils opèrent leurs patients. Cette nouvelle technique est décrite dans un article publié dans la revue Angewandte Chemie International Edition; elle pourrait éviter aux patients atteints d'un cancer de devoir subir une deuxième série d'interventions chirurgicales pour éliminer un tissu tumoral qui n'a pas été retiré lors d'une première opération. Le soutien de l'UE pour ces travaux provient du projet DESI_JEDI-IMAGING («Development of mass spectrometric techniques for three-dimensional imaging and in-vivo analysis of biological tissues»), qui a reçu une subvention de 1,75 million d'euros de la part du Conseil européen de la recherche (CER) au titre du septième programme-cadre (7e PC). La chirurgie est une pratique courante dans le traitement du cancer. Le tissu retiré lors d'une opération est envoyé pour analyse à un laboratoire afin de vérifier que tous les tissus malades aient été éliminés. À l'heure actuelle, l'examen du tissu prend plusieurs jours; si l'on constate qu'une partie du tissu malade n'a pas été retirée, il faudra renouveler l'opération. Le point de départ de la nouvelle technique est l'électrochirurgie. En électrochirurgie, le scalpel traditionnel est remplacé par un «électroscalpel», qui utilise un courant électrique haute fréquence pour couper et retirer le tissu. L'un des avantages de l'électrochirurgie est que lors de l'incision, les vaisseaux sont bloqués, ce qui évite des saignements importants. Pendant l'opération, le tissu traité devient extrêmement chaud et est partiellement vaporisé. En outre, le courant électrique entraîne la production de molécules chargées électriquement. Différents types de tissus ont différents profils moléculaires et il est capital de comprendre que le profil moléculaire du tissu cancéreux diffère beaucoup de celui du tissu sain. Dans cette dernière étude, des chercheurs allemands et hongrois ont fixé sur un électroscalpel conventionnel une pompe spéciale qui aspire les molécules vaporisées et les envoie à un spectromètre de masse. Le profil moléculaire du tissu découpé est analysé et l'information est fournie au chirurgien en temps réel. Les chercheurs ont appelé leur technique REIMS (pour «rapid evaporation ionisation mass spectrometry»). «L'analyse des tissus à l'aide de REIMS, et notamment l'analyse de données, requiert seulement quelques fractions de seconde», déclare le Dr Zoltán Takáts de l'université Liebig en Allemagne. «Pendant une opération, le chirurgien reçoit donc virtuellement une information en temps réel sur la nature du tissu alors qu'il le prélève.» En outre, le système peut dire au chirurgien si le cancer en est à ses débuts ou à un stade avancé. «Les résultats présentés servent de base pour le développement futur de méthodes chirurgicales guidées par la spectrométrie de masse», écrivent les chercheurs. «REIMS permet une analyse rapide de tissus vitaux et traités ainsi qu'une identification en temps réel des caractéristiques des tissus pendant l'opération.» Bien que le système n'ait pas encore été testé sur des humains, les chercheurs font remarquer que toutes les expériences ont été menées dans les conditions requises pour un environnement chirurgical humain. Ils sont donc optimistes quant au transfert de cette nouvelle technique au bloc opératoire.

Pays

Allemagne, Hongrie

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