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Diabète + arythmie = risque plus élevé de maladie cardiaque

Une nouvelle étude montre que les diabétiques présentant une fibrillation atriale (un rythme cardiaque anormal) ont un risque accru de succomber à d'autres problèmes cardiaques. Les résultats de l'étude ADVANCE[2], menée par un groupe international de scientifiques, ont été ré...

Une nouvelle étude montre que les diabétiques présentant une fibrillation atriale (un rythme cardiaque anormal) ont un risque accru de succomber à d'autres problèmes cardiaques. Les résultats de l'étude ADVANCE[2], menée par un groupe international de scientifiques, ont été récemment publiés dans l'European Heart Journal. Les scientifiques ont évalué 11240 patients affectés par des diabètes de type 2. Ceux qui étaient atteints d'une fibrillation atriale (FA) au début de l'étude ont été comparés aux patients diabétiques non atteints. L'équipe a ainsi découvert qu'ils présentaient une augmentation de 61% du risque de développer une défaillance cardiaque ou d'autres troubles cérébrovasculaires, et de 77% du risque de mourir d'accidents cardiovasculaires, comme un AVC. Les scientifiques ont également découvert que ces risques diminuaient si les patients diabétiques avec FA recevaient des traitements plus agressifs. Lors de l'étude ADVANCE[2], les patients ont reçu une association de médicaments pour diminuer la tension artérielle tels que l'indapamide. Les patients diabétiques sans FA ont reçu le même traitement et on a constaté une diminution du risque de mortalité ou de complication. «Les traitements actifs ont bénéficié de façon similaire aux patients avec et sans FA», explique le professeur Anushka Patel, à la tête de la division cardiovasculaire du George Institute for International Health de l'université de Sydney en Australie. «Cependant, du fait que les patients avec FA présentaient au début de l'étude un risque plus élevé que les autres, le bénéfice absolu associé au traitement actif a été plus grand pour eux. Nous estimons que 5 années de traitement actif devraient permettre d'éviter un décès pour 42 patients avec FA, et un décès pour 120 patients sans FA.» Le professeur Patel, qui a mené l'étude, souligne qu'un certain nombre de facteurs comme l'âge et d'autres problèmes de santé ont une influence sur la fréquence de la FA. «Elle s'établit entre 4% dans le cadre des soins de santé primaires et 15% pour les patients hospitalisés. Au total, 847 patients sur 11140 (7,6%) avaient une FA au début de notre étude, et 352 autres patients en ont développé une, en moyenne 4,3 années plus tard.» Pour cette population, la fréquence totale a donc atteint 11%. De précédentes études avaient montré que la fréquence de la FA chez les diabétiques est deux fois plus élevée que chez les personnes non diabétiques. Selon le professeur Patel, le nombre de patients diabétiques atteindra 380 millions en 2025: «Nous pouvons nous attendre à ce que 40 millions d'entre eux présentent également une FA. Les conclusions de l'étude ont donc des implications directes pour un grand nombre de personnes dans le monde.» Les scientifiques ont également découvert que la relation entre la FA et les décès par maladie cardiovasculaire est plus étroite chez les femmes que chez les hommes. Chez les femmes présentant une FA, le risque de décès est deux fois plus élevé que chez celles sans FA, alors que les hommes avec FA ont 50% de risques en plus de décéder que les hommes sans FA. Des études ont montré que les femmes en bonne santé présentaient un risque plus faible de souffrir d'une maladie cardiaque que les hommes d'un âge similaire. La FA est-elle fréquemment recherchée chez les diabétiques? Selon le professeur Patel, ce n'est pas le cas. «L'analyse actuelle souligne l'importance d'une recherche active de la FA chez les patients diabétiques, afin d'identifier ceux qui présentent un risque particulièrement élevé d'accidents cardiovasculaires. Pour ces patients, l'administration systématique de traitements contre l'hypertension ainsi qu'une utilisation accrue d'agents anti-plaquettes ou anticoagulants et des statines devraient permettre de réduire l'apparition d'un grand nombre de conséquences néfastes.» Les scientifiques estiment que cette nouvelle étude aura des implications importantes sur la gestion des diabétiques et sur les politiques dans ce domaine.

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