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Les scientifiques activent les systèmes de réparation corporelle

Une équipe de chercheurs financée par l'UE vient de trouver un moyen d'amener la moelle osseuse à libérer des cellules souches adultes supplémentaires dans le flux sanguin. Les scientifiques espèrent que leurs résultats, publiés dans la revue Cell Stem Cell, permettront à term...

Une équipe de chercheurs financée par l'UE vient de trouver un moyen d'amener la moelle osseuse à libérer des cellules souches adultes supplémentaires dans le flux sanguin. Les scientifiques espèrent que leurs résultats, publiés dans la revue Cell Stem Cell, permettront à terme de mettre au point de nouvelles thérapies afin d'accélérer le traitement des maladies cardiaques et des os cassés. L'UE a apporté son soutien dans le cadre du projet INNOCHEM («Innovative chemokine-based therapeutic strategies for autoimmunity and chronic inflammation»), financé au titre du domaine thématique «Sciences de la vie, génomique et biotechnologie pour la santé» du sixième programme-cadre (6e PC). Lors d'une affection ou d'une blessure, notre moelle osseuse augmente sa production de divers types de cellules souches afin de réparer notre corps. «Le corps se 'répare' lui-même de manière continue», explique le Dr Sara Rankin de l'institut national sur le coeur et les poumons à l'Imperial College de Londres au Royaume-Uni. «Comme la peau, qui se cicatrise lors d'une coupure, notre corps dispose de cellules souches qui se déplacent et se chargent des réparations nécessaires. En cas de dégâts importants cependant, notre corps présente des limites à sa capacité d'auto-régénération.» L'une des stratégies permettant d'augmenter le nombre de ces cellules souches dans le sang consiste à les récolter, à stimuler leur multiplication en laboratoire et à les réimplanter dans le corps. Cependant, cette technique est soumise à un grand nombre de complications pratiques et techniques. L'autre option consiste à utiliser des médicaments permettant de stimuler la production de ces cellules souches par la moelle osseuse. Cette technique est déjà utilisée par les donneurs de moelle osseuse, afin d'augmenter le nombre de cellules souches hématopoïétiques qui circulent dans leur sang. Les cellules souches hématopoïétiques se transforment à terme en cellules sanguines. Dans cette étude, les scientifiques ont traité des souris en bonne santé avec l'un des deux facteurs de croissance, VEGF ou G-CSF. On a ensuite administré aux souris un nouveau médicament, appelé Mozobil. Chez les souris traitées avec VEGF ou Mozobil, on constate que la moelle osseuse libère 100 fois plus de cellules souches endothéliales et mésenchymateuses dans le sang que chez les souris non traitées. Les cellules souches endothéliales peuvent fabriquer des vaisseaux sanguins et ainsi être utilisées pour réparer les dégâts causés au niveau du coeur. Les cellules souches mésenchymateuses sont capables de se différencier en plusieurs types cellulaires constituant l'os et le cartilage, et également d'éliminer le système immunitaire; en d'autres termes, elles peuvent être utilisées pour traiter les maladies auto-immunes telles que l'arthrite rhumatoïde, dans lesquelles le système immunitaire met les bouchées doubles. Ce groupe est le premier à mobiliser de manière sélective ces deux différents types de cellules souches dans la moelle osseuse. Les souris traitées avec G-CSF et Mozobil ont mobilisé un grand nombre de cellules souches hématopoïétiques; ce traitement est par ailleurs déjà utilisé dans les greffes de moelle osseuse. La prochaine étape pour les scientifiques consistera à déterminer si les cellules souches supplémentaires dans le sang accélèrent en effet le taux de régénération des tissus chez les souris ayant subi une crise cardiaque. Si les résultats de cette étude se confirment, l'équipe espère pouvoir utiliser ces nouvelles associations de médicaments dans le cadre d'essais cliniques chez des humains au cours de la décennie à venir. Les chercheurs souhaitent également tester les impacts de la maladie et du vieillissement sur la capacité de la moelle osseuse à produire différents types de cellules souches adultes. «Nous espérons qu'en libérant des cellules souches supplémentaires, comme nous avons pu le faire chez les souris dans notre étude, nous pourrons potentiellement mobiliser un plus grand nombre de cellules souches requises par le corps en vue de renforcer sa capacité à s'auto-régénérer et d'accélérer le processus de réparation», déclare le Dr Rankin. «De même, nos travaux pourraient déboucher sur le développement de nouveaux traitements permettant de lutter contre certaines maladies et blessures qui résultent d'une mobilisation des cellules souches d'une personne de l'intérieur.»

Pays

Royaume-Uni

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