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Quantifying urban mines in Europe and related implications for the metal-energy-climate change nexus

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Valorisation des déchets miniers dans l’UE

L’Union européenne est importatrice d’une grande quantité de métaux de première importance, car elle ne dispose pas de ses propres ressources minérales naturelles. Des chercheurs se sont intéressés au recyclage des matières premières en fin de vie pour trouver des moyens d’assurer un approvisionnement durable, créer de la valeur économique et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’offre limitée de nombreux métaux importants utilisés dans l’Union européenne suscite des inquiétudes quant à leur disponibilité future. D’ici quelques décennies, les matériaux usuels comme le cuivre risquent de se tarir. Il est donc primordial d’assurer un accès continu à cette ressource essentielle en la recyclant. «La récupération en fin de vie et le recyclage représentent des stratégies de gestion durable importantes pour assurer l’approvisionnement à long terme de ces ressources», déclare Fabrizio Passarini, superviseur de QUMEC (Quantifying urban mines in Europe and related implications for the metal-energy-climate change nexus). L’initiative QUMEC, sous l’égide de l’action Marie Skłodowska-Curie, entendait quantifier les ressources minérales des «mines urbaines» et déterminer l’ampleur des efforts nécessaires pour les récupérer. Les chercheurs ont examiné l’appétit historique et le métabolisme socio-économique des pays de l’Union européenne afin de déterminer comment utiliser ces ressources secondaires de manière efficace. Le projet QUMEC visait essentiellement à tirer parti des améliorations potentielles inexploitées en matière d’efficacité du recyclage. «L’efficacité de recyclage actuelle de ces métaux en fin de vie est très faible, en raison des pertes de métaux pendant et après leur utilisation», explique M. Passarini. L’équipe a examiné la taille des mines urbaines actuelles en quête de certains métaux critiques. Ils se sont également penchés sur les possibilités et les obstacles futurs au recyclage, ainsi que sur les solutions existantes pour réduire les émissions de carbone. L’équipe a évalué la quantité de déchets et de résidus produits dans les installations de traitement en fin de vie, des données qu’il n’était pas facile d’obtenir. Les chercheurs ont eu recours à l’analyse des flux de matières (AMF) pour suivre les flux physiques des stocks de métaux tout au long du cycle de vie connu d’une ressource donnée. Ils ont ensuite utilisé cette analyse pour définir des stratégies à long terme sur la façon de récupérer efficacement les ressources secondaires à partir des déchets et des résidus en vue de leur recyclage. L’équipe a appliqué l’AMF pour chaque métal cible et l’a étendue aux années les plus récentes possible pour chacun d’entre eux. «Pour le cuivre, notre analyse a porté sur les soixante dernières années», explique M. Passarini. «En ce qui concerne les métaux des terres rares, nous avons tenu compte des deux dernières décennies, car leur rôle dans les technologies modernes se limitait à quelques utilisations de niche avant les années 1990.» Pour aborder la question de la durabilité environnementale du recyclage des métaux, les chercheurs ont appliqué une analyse du cycle de vie (ACV) et combiné les informations recueillies dans le cadre de l’AMF précédente. Les analyses combinées ont permis de mesurer le potentiel en ce qui concerne les économies d’énergie et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le projet QUMEC est parvenu à concevoir un modèle utilisant toutes ces données. Les chercheurs ont tenté de répondre aux questions telles que: «Quelle quantité de matériau a été extraite du sol? Quelle quantité de minerais et minéraux a-t-on récupérée? Quelle quantité a été transformée et s’est retrouvée dans des produits?» Ils ont recensé les industries qui produisaient les plus grandes quantités de déchets et de ferraille, qui, dans certains cas, étaient supérieures aux ressources naturelles de certaines régions d’Europe. «Tout en assurant un accès durable aux matières premières de première importance, un recyclage efficace serait clairement bénéfique pour l’environnement et serait le vecteur d’importantes économies d’énergie et réductions des émissions», déclare M. Passarini. «Ces résultats ont fourni des données scientifiques à l’appui des politiques d’atténuation du changement climatique par le recyclage des matières premières au profit de l’économie circulaire.» L’équipe de recherche a conclu qu’il serait possible de boucler le cycle d’extraction et de réutilisation pour certains métaux dans l’Union européenne.

Mots‑clés

QUMEC, recyclage, métaux, énergie, analyse des flux de matières (AMF), mines urbaines, analyse du cycle de vie (ACV), cuivre, métaux des terres rares, indium

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