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Ecological effects of light pollution

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Comment l'éclairage artificiel nocturne nuit aux communautés écologiques

Sur une partie de plus en plus importante de la surface terrestre, la croissance explosive de l'éclairage électrique altère l'environnement naturel nocturne. Même si on observe une prise de conscience croissante des effets négatifs de la pollution lumineuse sur le comportement de certains animaux nocturnes, on connaît encore mal ces effets.

Changement climatique et Environnement icon Changement climatique et Environnement

La lumière artificielle produite par l'éclairage urbain et d'autres sources perturbe les cycles naturels de l'éclairage quotidien et saisonnier. On a constaté qu'elle altère la structure et le fonctionnement des populations et des communautés végétales et animales. Les effets négatifs de la pollution lumineuses sur les écosystèmes «On sait depuis longtemps que les lumières artificielles nocturnes perturbent la physiologie et le comportement d'organismes tels que les papillons de nuit, les tortues et les oiseaux de mer», déclare le professeur Kevin J. Gaston, coordinateur du projet ECOLIGHT (Ecological effects of light pollution), financé par l'UE. On pense que cela impacte la dynamique de leur population, ainsi que la structure et la composition des communautés écologiques. «ECOLIGHT a mené les premières expériences importantes visant à tester ces effets sur ces populations et communautés», déclare-t-il. ECOLIGHT s'est axé sur deux expériences. L'expérience en mésocosme a pour la première fois cherché à déterminer les conséquences de l'éclairage public sur la composition multigénérationnelle et la dynamique de communautés multitrophiques simples d'organismes. Elle se basait sur une conception multifactorielle, avec trois traitements d'éclairage nocturne pour des ensembles de plantes, de plantes et d'herbivores, et de plantes, d'herbivores et de prédateurs. «L'expérience en mésocosme a fourni des informations précieuses sur les conséquences de l'éclairage public lorsque les organismes ne pouvaient pas se déplacer pour fuir les conditions d'éclairage auxquelles ils étaient exposés», explique le Pr Gaston. En complément, le projet a conçu une expérience sur le terrain dans laquelle des parcelles de prairie 'ouvertes' ont été soumises à une condition d'éclairage sur cinq. Dans ce cas, les organismes pouvaient se déplacer dans les parcelles ou s'en échapper en réponse aux traitements. Un avantage majeur d'ECOLIGHT tient au fait qu'il a adopté une perspective expérimentale à long terme pour évaluer les influences de l'éclairage nocturne artificiel. Les deux expériences centrales se sont chacune déroulées sur cinq ans. Des connaissances importantes sur les conséquences écologiques de la pollution lumineuse nocturne Les résultats montrent que l'éclairage public modifie l'abondance des plantes et celles des herbivores et prédateurs invertébrés. Elle modifie également les tendances en termes de nombres d'espèces et altère la structure et le fonctionnement de la communauté. Ces résultats découlent à la fois des effets ascendants (contrôle par les ressources) et descendants (contrôle par la prédation) de la lumière artificielle sur l'abondance en espèces. Le projet a testé diverses approches pour atténuer les conséquences de l'éclairage artificiel, y compris la variation de l'intensité, la modification du spectre lumineux et la limitation du temps d'éclairage. Même si certaines mesures ont réduit ces effets, aucune n'était suffisante à elle seule pour les éliminer complètement. Selon le professeur Gaston, l'éclairage public a des conséquences écologiques très étendues et il est nécessaire d'adopter des approches nuancées pour en limiter la portée. «Les résultats d'ECOLIGHT apportent une contribution essentielle au débat concernant les compromis à trouver entre exigences sociales relatives à l'éclairage public et ses effets nocifs sur l'environnement», conclut le Pr Gaston. «Ils constituent un changement majeur dans la compréhension des conséquences écologiques de la pollution lumineuse nocturne.» Même si le projet a officiellement pris fin en avril 2017, les chercheurs continuent à exploiter les images prises par les astronautes à bord de la Station spatiale internationale. Ils pourront ainsi déterminer comment la gamme de couleurs de l'éclairage nocturne artificiel varie en Europe et comment ce dernier évolue dans le temps, ainsi que cartographier les profils de risque environnemental.

Mots‑clés

Pollution lumineuse, éclairage artificiel, lumières nocturnes, ECOLIGHT

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