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Anaerobic Digestion of Seaweed for Biofuels

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Des biocarburants à partir des algues marines

Les combustibles fossiles s'épuisent rapidement, il est donc urgent de trouver d'autres solutions. Une possibilité est d'utiliser des algues marines, qui peuvent se développer dans des mers pauvres en nutriments sans occuper des terres nécessaires pour l'alimentation.

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La production naturelle d'algues marines est d'environ 1 tonne (poids sec) par hectare et par an, largement supérieure à de nombreuses plantes au sol. Chaque hiver, la mer rejette sur les côtes de grandes quantités d'algues, notamment du varech, ce qui peut être une source renouvelable de biocarburant. Le projet SEAWEED AD («Anaerobic digestion of seaweed for biofuels») a étudié la possibilité d'utiliser les algues marines en remplacement des combustibles fossiles. Pour cela, la méthode la plus économique est la production de méthane par dégradation anaérobie (en l'absence d'oxygène). Les travaux ont été conduits à l'échelle du laboratoire, mais les chercheurs espèrent que le processus pourra bientôt être testé à l'échelle pilote. Ils ont mis au point des techniques de fermentation et des processus de détoxication, et fait appel à la métagénomique pour déterminer les meilleurs mélanges (inoculum) de microbes afin de produire du méthane par dégradation anaérobie des algues marines. Ils ont aussi étudié les composés bioactifs libérés en cours de processus, en vue d'un usage à valeur ajoutée dans des produits pharmaceutiques ou cosmétiques. Les chercheurs ont constaté que l'hydrolyse des polysaccharides des algues était le facteur limitant de la dégradation anaérobie. Ils ont augmenté la productivité du processus en ajoutant à l'inoculum des bactéries hydrolysant ces polysaccharides, et des archéobactéries produisant du méthane. Ils ont trouvé ces microorganismes dans des ruminants, des lixiviats de digesteurs et des boues marines. L'un des problèmes rencontrés a été la présence chez certaines espèces d'algues de phlorotanins, toxiques. Ils ont été neutralisés par des techniques d'extraction et de précipitation. Ces tanins ont par ailleurs une activité biologique, neutralisant les radicaux libres. Le projet SEAWEED AD a démontré qu'un inoculum optimisé peut servir à produire du biométhane et des produits bioactifs à partir des algues. Ceci contribuera à protéger l'environnement de l'Europe, ainsi qu'à sa réussite économique via le développement d'une nouvelle biotechnologie.

Mots‑clés

Biocarburant, algues marines, combustibles fossiles, dégradation anaérobie, inoculum, phlorotanin, biométhane

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