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Rod-derived Cone Viability Factor

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Des traitements innovants pour les troubles de la vision

Les rétinites pigmentaires (RP) sont un groupe de troubles héréditaires qui entraînent la perte de la vue. La préservation du fonctionnement des photorécepteurs sous forme de cônes endommagés a été explorée en tant qu'intervention thérapeutique potentielle chez les patients atteints de RP.

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Affectant plus d'un million de personnes dans le monde entier, la maladie de la RP génétiquement hétérogène provient de la dégénération des photorécepteurs, les neurones spécialisés de l'œil capables de transduire la lumière en signaux pour le cerveau. Dans le cas de la RP, les photorécepteurs en bâtonnets qui sont responsables de la vision nocturne se dégénèrent en premier, suivis des cônes, qui sont responsables de la médiation de la vision centrale et photopique (adaptée à la lumière). Le facteur de viabilité des cônes dérivés des bâtonnets (RdCVF), une protéine exprimée et sécrétée par les bâtonnets, soutient la viabilité des cônes et il a été démontré par plusieurs expériences qu'il contribue à corriger la RP. Étant donné que même 5% des cônes fonctionnels permettent une vision substantielle, le projet RDCVF («Rod-derived cone viability factor»), financé par l'UE, a proposé d'administrer le facteur RdCVF en tant que stratégie thérapeutique contre la dégénérescence secondaire des cônes. Pour garantir une applicabilité clinique, le consortium s'est assuré qu'il était en mesure de produire une protéine RdCVF fonctionnelle adéquate aux bonnes pratiques de fabrication dans des lignées cellulaires de mammifères. Dans cette optique, les méthodes analytiques ont été développées et des anticorps polyclonaux spécifiques ont été produits. De plus, les partenaires ont établi un système de culture à partir d'embryons de poussins qui leur ont permis d'évaluer le résultat fonctionnel de l'expression de la protéine RdCVF en termes de viabilité des cellules de photorécepteurs coniques. Des essais pour l'évaluation de l'impact de la protéine RdCVF in vivo ont été établis, y compris un système automatique de dénombrement de cônes qui mesure essentiellement la densité des cônes en scannant la surface rétinienne. Néanmoins, la nature hydrophobique de la protéine empêche sa production et sa purification à grande échelle en utilisant des méthodes standard. Ainsi, les chercheurs ont exploré le gène Nxnl1 pour le maintien de l'intégrité du photorécepteur en répondant au stress oxydatif. Des études de pharmacocinétique et de toxicologie sur le sort d'une injection intravitreuse de marqueurs protéiques ont révélé qu'elles pénètrent le flux sanguin et pourraient potentiellement provoquer l'activation des thrombocytes. Pour que cette voie d'administration soit cliniquement viable, les partenaires ont proposé une autre solution en utilisant des nanoparticules qui assurent l'administration stable de la protéine. L'administration de la protéine RdCVF en tant que traitement pour la RP a un grand potentiel à condition que sa production clinique surmonte certains obstacles techniques. Les études pharmacologiques, pharmacocinétiques et toxicologiques proposées par l'étude RDCVF devraient ouvrir la voie à une thérapie protéique.

Mots‑clés

Rétinite pigmentaire, facteur de viabilité des cônes dérivés des bâtonnets, gène Nxnl1, photorécepteurs sous forme de bâtonnets, thérapie protéique

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