Des technologies de recyclage pour les déchets nucléaires
Les progrès du nucléaire favorisent le soutien du public envers cette source propre et renouvelable d'énergie, on s'intéresse donc de près aux déchets radioactifs résultant de la génération d'électricité. L'une des technologies les plus prometteuses pour réduire l'impact sur l'environnement consiste à séparer les espèces radioactives et à les transmuter dans des formes plus sûres. Les produits de cette séparation et transmutation sont moins dangereux, et certains peuvent même être réutilisés dans des réacteurs nucléaires, ce qui réduit encore davantage la quantité de déchets. Le projet ACSEPT («Actinide recycling by separation and transmutation») financé par l'UE a étudié deux méthodes de séparation, l'une en milieux aqueux et techniquement aboutie, l'autre bien plus récente, à sec (pyrochimique). Vers la fin du projet ACSEPT, les scientifiques ont effectué des démonstrations à chaud de quatre processus aqueux de séparation et transmutation, conçus pour les futurs réacteurs nucléaires de quatrième génération (Génération IV ou Gen IV). Il s'agissait de la modification de processus antérieurs ou de traitements spécialement conçus dans le cadre du projet. Les quatre processus s'accompagnaient de leur schéma de traitement respectif. ACSEPT a aussi poursuivi ses travaux sur deux processus pyrochimiques en s'intéressant à certaines étapes clés, et a démontré leur viabilité en tant qu'options pour un recyclage futur de déchets radioactifs. Les technologies Gen IV, prévues pour 2030, visent à améliorer la sûreté, à réduire les déchets et à optimiser l'utilisation des ressources naturelles. Le projet ACSEPT a apporté une contribution importante à ces objectifs avec ses technologies et ses tests, et a aussi mis en avant d'importantes directions de recherche pour l'industrie nucléaire.