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Conversion of Sugar Cane Biomass into Ethanol

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Un combustible bon marché à partir de la canne à sucre

Les biocarburants de seconde génération pourraient permettre à l'Europe de réaliser l'objectif qu'elle s'est fixé de devenir une économie plus efficace du point de vue du rendement énergétique et de l'utilisation des ressources à l'horizon 2020. L'initiative Canebiofuel a ouvert la voie au premier processus commercialement viable et rentable de conversion de la canne à sucre en sucres fermentables.

Les biocarburants de seconde génération proviennent de biomasse lignocellulosique provenant de la canne à sucre et offrent une alternative propre aux carburants fossiles existants. Mais de nombreux obstacles empêchent les biocarburants de seconde génération d'être commercialisés et pleinement exploités. La bagasse de canne à sucre, le matériau fibreux résultant du broyage des cannes, ainsi que les feuilles et les tiges sont des exemples de biomasse lignocellulosique. Le projet Canebiofuel («Conversion of sugar cane biomass into ethanol») financé par l'UE visait à faire progresser la situation actuelle en générant des connaissances fondamentales sur les composants de la canne à sucre. L'objectif principal était de créer une plateforme scientifique et technologique pour la conversion de la biomasse de canne à sucre en sucres fermentables et intégrer ce processus à la production d'éthanol de première génération. Pour ce faire, les partenaires espèrent obtenir de plus amples informations sur les composants structurels de la biomasse de canne à sucre et l'impact du prétraitement et de l'hydrolyse enzymatique. Le prétraitement implique l'ouverture de la structure fibreuse lignocellulosique et son exposition à l'hydrolyse enzymatique. L'hydrolyse introduit un catalyseur enzymatique qui libère des sucres fermentables d'hydrocarbures plus complexes. L'objectif du projet Canebiofuel a été d'identifier quelle part de la biomasse de canne à sucre était la plus acceptable pour une technologie de conversion enzymatique à des fins de production de biocarburants. Après avoir rassemblé plus de 200 tonnes de canne à sucre au Brésil, les partenaires du consortium ont utilisé des méthodes de chromatographie et de spectrométrie pour analyser les compositions chimiques des fractions de biomasse. Les expériences sur la traitabilité des fractions de canne à sucre ont indiqué que la paille était plus simple à hydrolyser et à fermenter, ce qui reflète sa composition différente et sa morphologie par rapport à la bagasse. Plus important encore, Canebiofuel a pu restreindre les meilleurs cocktails enzymatiques nécessaires pour une conversion optimale de ces matériaux en bioéthanol. Comme prévu, la modélisation des coûts a montré qu'il était difficile de supporter les frais liés à l'éthanol dans la conversion de première génération de canne à sucre sans subventions. Pourtant, la production d'éthanol de seconde génération est comparable à la production d'éthanol à base d'amidon, indiquant qu'il pourrait s'agir d'une alternative économiquement viable. Les résultats du projet Canebiofuel ont d'importantes ramifications pour le secteur de l'énergie. Une récolte moyenne de canne à sucre au Brésil pourrait produire jusqu'à 90 millions de tonnes de paille, un potentiel énorme pour le carburant produit à partir des «déchets» de cette plante. Plus important encore, la production d'éthanol pourrait considérablement augmenter sans exploiter davantage de terres.

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