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Les grandes réussites en RDT - La valorisation des déchets issus de la transformation du manioc et de la patate douce

Des chercheurs financés par l'UE étudient de nouveaux moyens de valoriser les déchets issus de la production et de la transformation du manioc et de la patate douce dans certaines des régions les plus pauvres de la planète. Cette initiative aura un impact direct important sur des millions de personnes dont la vie dépend de l'agriculture et offrira à l'Europe des opportunités commerciales et de recherche.

Changement climatique et Environnement icon Changement climatique et Environnement

La culture du manioc et de la patate douce est une source de revenus importante pour près de 700 millions de personnes dans le monde, mais le gaspillage post-récolte pose un énorme problème. Les pertes physiques qui se produisent lors du traitement et de la commercialisation peuvent représenter jusqu'à 60%, et les prix du manioc peuvent chuter de 85% dans les jours qui suivent la récolte. L'impact économique est évident et entraîne une perte d'opportunité d'augmenter la valeur de ces cultures. Réduire le gaspillage s'avère une priorité. S'il est possible de réduire les pertes, alors ces cultures pourraient jouer un rôle important dans le renforcement de la sécurité économique et alimentaire dans certaines des régions les plus défavorisées du monde. C'est l'objectif que vise un nouveau projet de technologie alimentaire financé par l'UE, qui rassemble des chercheurs venant d'Europe, de l'Afrique subsaharienne et d'Asie. Le projet offre également un potentiel pour les entreprises du secteur privé et celui de la recherche en Europe. «Le projet vise à développer des utilisations rentables des déchets de manioc et de patate douce qui sont actuellement jetés (tels que les pelures, les résidus liquides et les résidus de brasserie) et à réduire de 50% les pertes physiques et économiques dans les systèmes existants», explique le coordinateur du projet, Keith Tomlins, de l'Université de Greenwich. «La sécurité alimentaire, la création d'entreprise et les démonstrations pratiques sont également des thèmes qui ont leur importance dans le projet.» Les chercheurs développeront et valideront des technologies et systèmes qui profiteront aux ménages, soutiendront les petites et moyennes entreprises, créeront des emplois et élargiront les relations avec les grandes industries. Les autres objectifs englobent le développement de nouveaux produits alimentaires, tels que ceux pour la petite restauration, et l'ouverture de nouveaux marchés. Le fait que le consortium est composé de partenaires issus des milieux universitaire et professionnel devrait contribuer à la réalisation de cet objectif. L'équipe du projet analyse actuellement les chaînes de valeur et évalue les causes du gaspillage post-récolte dans les récoltes de manioc et de patate douce dans les pays concernés par le projet. Par ailleurs, les principales espèces de manioc ainsi que les niveaux des pertes au Ghana et au Nigeria sont en cours d'identification. L'étape suivante consiste à développer des méthodes pour fabriquer de la farine de manioc et de patate douce, à trouver de nouvelles méthodes pour faire pousser des champignons à partir des déchets de manioc et de patate douce, et à développer une stratégie de communication efficace en vue de la diffusion des résultats. Le projet Gratitude («Gains from losses of root and tuber crops») est un programme triennal impliquant 16 partenaires du Ghana, des Pays-Bas, du Nigeria, du Portugal, de Thaïlande, du Royaume-Uni et du Viêt Nam. Sous la direction de scientifiques de l'Institut des ressources naturelles de l'Université de Greenwich, au Royaume-Uni, les partenaires du projet vont tenter de trouver de nouveaux moyens de réduire les déchets provenant de la production agricole dont dépendent de nombreuses familles dans certaines régions d'Afrique et d'Asie. Du gaspillage aux débouchés Le projet Gratitude devrait également apporter des avantages à l'Europe au travers d'une collaboration élargie et de l'échange d'idées entre les partenaires internationaux du projet. «Pour les entreprises du secteur privé concernées par le projet, il y a un potentiel d'accroître leur avantage compétitif et de créer des opportunités commerciales en matière de production de manioc et de patate douce tout en réduisant et en valorisant les déchets», déclare Tomlins. «Nous prévoyons également que les nouvelles opportunités offertes favorisent l'ouverture de nouveaux marchés. Le projet va aussi contribuer aux résultats de la recherche européenne, qui seront publiés dans des revues à la renommée internationale et son financement va permettre l'embauche de personnes et la location des installations nécessaires aux travaux de recherche.» Bien entendu, l'objectif premier est d'en faire profiter certaines des régions les plus pauvres du monde. En travaillant en collaboration, cette équipe internationale permettra aux producteurs et transformateurs en Asie et en Afrique de proposer des produits alimentaires sains et commercialisables à base de manioc et de patate douce, en utilisant l'intégralité des tubercules récoltés selon une méthode respectueuse de l'environnement qui augmentera globalement la valeur de la récolte. - Titre complet du projet: Gains from losses of root and tuber crops - Acronyme du projet: Gratitude – site web du projet Gratitude - Référence du projet: 289843 - Nom/pays du coordinateur du projet: Université de Greenwich, Royaume-Uni - Coût total du projet: 3,8 millions d'euros - Contribution de la CE: 2,9 millions d'euros - Date de commencement/de fin du projet: de janvier 2012 à décembre 2014 - Autres pays partenaires: Ghana, Pays-Bas, Nigeria, Portugal, Thaïlande, Royaume-Uni, Viêt Nam