Les nanotubes de carbone: du labo à la mise sur le marché
La variété de carbone utilisée dans les CNT est le graphite, qui sert déjà depuis longtemps dans les crayons à mine! Quand ils sont agrandis, les CNT ressemblent à un treillis métallique enroulé mais de la taille des atomes et molécules. Les CNT ont une résistance mécanique étonnante ainsi que des propriétés électriques intéressantes, agissant comme des métaux ou semi-conducteurs en fonction des variations géométriques. Ils ont stimulé l'imagination d'un grand nombre de concepteurs en raison de leur utilisation potentielle dans une grande variété d'applications nouvelles. Toutefois, le processus de production le plus courant, l'ablation laser, est plutôt onéreux et l'accroissement d'échelle pour l'adapter à la capacité de fabrication industrielle est délicat. Des chercheurs européens se sont attachés à développer une technologie d'ablation de type «channel spark» abordable pour produire des nanotubes de carbone simple paroi (SWCNT) de haute qualité à la tonne dans le cadre du financement du projet Nanospark. Ils ont commencé par mettre au point le dispositif d'ablation de type «channel spark» destiné à la production des SWCNT. En matière de fabrication par ablation «channel spark», la consommation d'énergie est de l'ordre de 100 fois inférieure à celle d'un procédé par ablation laser, offrant la possibilité de réduire considérablement le coût de production et le prix du produit fini. Par ailleurs, l'installation coûte souvent jusqu'à cinq fois moins chère. Des CNT ont été produits en utilisant le nouvel équipement Nanospark, un véritable potentiel de commercialisation, notamment sous forme de poudres, suspensions et dispersions en couches minces (parmi les supports en forte demande). La production de grandes quantités de CNT de haute qualité avec des économies de coût significatives, démontrée par le projet Nanospark, pourrait favoriser le passage de nombreux concepts à base de CNT à la commercialisation. Les objectifs immédiats concernent leur application aux cellules solaires, susceptible de générer 50 % d'économie de coût par rapport aux panneaux solaires cristallins conventionnels.