Des immunothérapies pour le diabète
Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie auto-immune, dans laquelle les cellules bêta productrices d'insuline sont détruites par les cellules immunitaires infiltrantes. Le consortium NAIMIT (Novel immunotherapies for type 1 diabetes), financé par l'UE, a travaillé sur la protection des cellules bêta pancréatiques et la restauration de leur fonction. Le projet a généré des connaissances fondamentales sur le rôle des cellules bêta dans le diabète de type 1 (DT1), et ses résultats ont une portée clinique importante pour intervenir au niveau de la progression de la maladie. Les partenaires ont étudié l'utilisation de molécules naturelles comme la vitamine D ou les glucocorticoïdes afin de moduler le fonctionnement des cellules immunitaires et d'induire une tolérance aux antigènes. En générant des cellules dendritiques (CD), les chercheurs ont produit un vaccin cellulaire expérimental. Un essai clinique en phase I qui recrute maintenant ses premiers patients testera la stabilité des CD tolérogéniques, ainsi que la sécurité et l'efficacité de l'intervention. Des variations des voies métaboliques de la vitamine D ont été identifiées comme contribuant aux réponses du système immunitaire (CD et cellules T) de la vitamine. Cela pourrait bien aboutir au développement de thérapies individuelles personnalisées. Une autre approche impliquait le traitement de souris avec l'actobiotique Lactococcus lactis exprimant la proinsuline humaine et IL10. Ce traitement a effectivement inversé le diabète sur plus de 60 % des souris avec un diabète d'apparition récente, une fois associé à des doses sub-thérapeutiques faibles d'anti-CD3. Des essais cliniques sont envisagés pour ce traitement innovant. Les chercheurs ont utilisé la protéomique et l'analyse d'expression des gènes des cellules bêta à partir d'îlots humains exposés aux cytokines. Un rôle pour plusieurs gènes candidats pour le DT1 dans les réponses de cellules bêta aux cytokines ou aux infections virales a été identifié. Pour la première fois, les chercheurs ont réussi à démontrer que les gènes candidats pour le DT1 pourraient agir au niveau des cellules bêta. Cela indique une modulation de l'apoptose des cellules bêta et du dialogue induit par voie virale entre les cellules bêta et le système immunitaire, et pourrait aboutir à de nouveaux traitements. Les patients veulent en apprendre davantage sur ces nouvelles thérapies prometteuses; jusqu'à présent, la stratégie de dissémination a été très efficace à tous les niveaux. Le contenu du site web du projet, des rencontres scientifiques, des vidéos et des articles de presse s'adressaient à la société dans son ensemble. Concernant la communauté scientifique, plus de 50 articles avaient été publiés dans des revues à comité de lecture dans la cinquième année, et des conférences et des réunions de collaboration à haut niveau ont été organisées.
Mots‑clés
Immunothérapie, diabète de type 1, cellule bêta, insuline, vitamine D, cellule dendritique, vaccin, actobiotique