Modélisation du cycle du carbone dans les océans, avec l'aide de MEDUSA
Le modèle MEDUSA (Model of Early Diagenesis in the Upper Sediment (A)) a été créé par des scientifiques de l'université de Liège, en Belgique. Ce modèle unidimensionnel prend en compte l'advection, la diffusion et les réactions chimiques pour les carbonates, l'opale et la matière organique. Deux phases du sédiment, solide et eau interstitielle, ont été définies pour deux couches différentes: la couche réactive mixte et la zone plus ancienne en dessous. Dans le contexte de 6C, un projet de RDT du programme EESD, MEDUSA a été couplé au modèle océanique multi-boîtes, pour étudier l'impact des océans sur la teneur en dioxyde de carbone de l'atmosphère. On a constaté que le modèle a généralement bien rendu la réduction du rapport entre les carbonates et le carbone organique (le rain ratio) lors du dernier maximal glaciaire (DMG), et la baisse correspondante de la teneur en CO2 de l'atmosphère. La simulation de sédimentation réalisée par MEDUSA a montré un déphasage. Plus précisément, l'épaisseur de la zone de transition de la calcite augmente lors du DMG dans la modélisation, alors que les échantillons de sédiment montrent une contraction. Les chercheurs de l'université de Liège pensent que la dissolution survenant dans la couche mixte réactive pourrait être la clef à l'explication de ce désaccord. MEDUSA représente une amélioration notable sur les précédents modèles de sédimentation, trop simplificateurs. Outre sa rapidité et sa souplesse, MEDUSA gère également le transport vertical dans les deux directions, ce qui décrit de manière bien plus réaliste la situation sur le plancher océanique. Le modèle devrait être très utile aux paléocéanographes.