Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Mitochondrial efficiency as a mechanism for local adaptation in a changing climate

Article Category

Article available in the following languages:

Comprendre la capacité d’un animal à s’adapter au changement climatique

Une recherche suggère que la capacité des mitochondries à répondre aux changements de température pourrait influer la capacité d’une espèce à s’adapter au changement climatique.

La planète se réchauffe. Selon les données du Service Copernicus concernant le changement climatique de l’UE, 2024 a été non seulement l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais aussi la première à voir les températures moyennes mondiales dépasser de 1,5 °C les niveaux de l’ère préindustrielle. Il va sans dire que cette augmentation de la température a un profond impact sur la nature. Alors que certains scientifiques prédisent que le changement climatique causera une extinction massive, d’autres se demandent si certaines espèces évolueront pour s’adapter à un environnement plus chaud. Une de ces scientifiques est Amanda Pettersen, chercheuse en écologie évolutive à l’université de Glasgow. Avec le soutien du projet MITOCHADAPT financé par l’UE et du programme Actions Marie Skłodowska-Curie, Amanda Pettersen a concentré ses recherches sur les mitochondries, ces structures cellulaires responsables de la production de la majeure partie de l’énergie d’une cellule. «Nous voulions comprendre comment les mitochondries réagissent aux changements de température de l’environnement et déterminer si cette réaction peut évoluer de sorte que les animaux puissent s’adapter au réchauffement induit par le changement climatique», explique Amanda Pettersen.

La capacité d’un parent à façonner le métabolisme de sa progéniture

Pour le savoir, Amanda Pettersen a mené ses recherches sur les poissons, qui sont particulièrement vulnérables au changement climatique car la température de leur corps est fonction de celle de l’eau environnante. Plus précisément, elle a étudié l’effet de la température et de la fréquence d’alimentation des parents poissons zèbres sur les phénotypes de la progéniture et la survie à un stade précoce à différentes températures de développement (24 °C ou 30 °C). «Les taux métaboliques sont liés à des caractéristiques essentielles de l’histoire de la vie, dont on pense qu’elles déterminent le rythme de vie et affectent la santé physique, le rôle que peuvent jouer les parents dans le façonnement du métabolisme de leur progéniture afin d’améliorer le taux de survie n’est toutefois pas encore clair», explique Amanda Pettersen.

Engendrer une progéniture plus apte à survivre au changement climatique

Sur la base de ses recherches, Amanda Pettersen a conclu que les poissons adultes exposés à un environnement stressant, tel que des températures élevées et une faible disponibilité de la nourriture, peuvent générer une progéniture mieux adaptée à cet environnement particulier. «Ces poissons produisent des embryons plus grands, qui se développent à leur tour en poissons dont le taux métabolique est plus faible», ajoute-t-elle. «Ce métabolisme plus lent rend le poisson plus économe en énergie et donc mieux adapté à un environnement plus chaud.» Bien que ces résultats prouvent l’existence d’effets parentaux adaptatifs, Amanda Pettersen souligne que cela n’est vrai que si l’environnement des parents et celui de la progéniture sont identiques.

Renforcer la résistance des animaux au changement climatique

Selon Neil Metcalfe, professeur à l’université de Glasgow et l’un des collaborateurs d’Amanda Pettersen, ces résultats suggèrent que les animaux pourraient avoir la capacité d’adapter leur progéniture à un environnement qui se modifie lentement. «Cela renforcerait leur résistance au changement climatique, mais nous ignorons toujours quelles sont les limites de cette flexibilité et si d’autres espèces affichent la même réponse», ajoute-t-il. Bien que la plupart des données recueillies dans le cadre du projet soient encore en cours d’analyse, certains des premiers résultats ont déjà été publiés, notamment par «The Royal Society».

Mots‑clés

MITOCHADAPT, changement climatique, mitochondries, animaux, métabolisme

Découvrir d’autres articles du même domaine d’application