Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Article available in the following languages:

Pourquoi ne peut-on pas imprimer en 3D une voiture entière?

L’ajout de matériaux couche par couche offre un moyen peu coûteux et très flexible de fabriquer des objets. Serait-il possible d’étendre le processus à l’impression d’une voiture entière? Notre expert José Manuel Torralba prend le volant.

Transports et Mobilité icon Transports et Mobilité

«En science et ingénierie des matériaux, il n’y a pas de choses impossibles. C’est donc une question de temps, de recherche, d’activité et d’investissement», explique José Manuel Torralba, directeur de l’Institut IMDEA Matériaux, en Espagne. «Aujourd’hui, ce n’est pas possible, mais à l’avenir, qui sait?» Cela dit, il y a encore pas mal d’obstacles à franchir. Aujourd’hui, la difficulté est largement liée au fait que les différentes parties de la voiture sont fabriquées à partir de matériaux différents. Il est donc impossible d’imprimer l’ensemble de la voiture en une seule fois. Bien sûr, on peut envisager d’imprimer les différentes parties de la voiture et de les assembler, mais même ce plan se heurte à des difficultés. La technologie a suffisamment progressé pour que nous puissions maintenant imprimer des métaux en 3D, bien que cela soit beaucoup plus lent. Pour certaines parties spécifiques de la voiture, en particulier tout ce qui concerne la carrosserie ou la surface, l’impression 3D est inefficace par rapport aux méthodes existantes. «Aujourd’hui, l’impression 3D n’offre pas les avantages les plus complets, qu’il s’agisse de la conception, de la forme ou, bien sûr, du prix», ajoute José Manuel Torralba. L’impression d’un moteur, qui est essentiellement une grande pièce métallique unique, prendrait de nombreuses heures, explique-t-il. Si l’on veut atteindre les objectifs moyens de l’industrie, soit environ 100 000 voitures par mois, l’impression 3D ne peut tout simplement pas suivre. La plus grande limite de l’impression 3D aujourd’hui est la taille du système, y compris l’imprimante et les lasers. Si l’on souhaite imprimer des véhicules entiers, il faut des imprimantes de très grande taille. Selon José Manuel Torralba, en principe, même les meilleures propriétés des véhicules pourraient être obtenues grâce à l’impression 3D. Le chercheur explique qu’il est difficile de fixer une date pour la première voiture entièrement imprimée en 3D, mais le progrès scientifique et l’innovation technologique pourraient progresser rapidement dans ce domaine. «Aujourd’hui, nous avons largement dépassé les prévisions d’il y a dix ou même cinq ans», note-t-il, en évoquant des avancées telles que l’intelligence artificielle, qui contribue déjà à faire progresser la science des matériaux et la modélisation complexe. Dans le cadre du projet CNSTech, financé par le programme Actions Marie Skłodowska-Curie, José Manuel Torralba a dirigé une équipe de chercheurs qui ont mis au point des superalliages imprimables en 3D, plus performants que les métaux traditionnels dans les applications à haute température. Plutôt que les voitures, ces nouveaux matériaux pourraient améliorer les performances et l’efficacité des moteurs aérospatiaux. Il faudra donc attendre un certain temps avant d’avoir une voiture imprimée en 3D. Mais qui sait, peut-être est-ce juste au coin de la rue. Cliquez ici pour en savoir plus sur les recherches de José Manuel Torralba: Novel 3D-printable high entropy superalloys to withstand extreme heat

Mots‑clés

CNSTech, alliages, impression 3D, voiture, aérospatiale, efficacité, intelligence artificielle