Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Wearable Electroactive Fabrics Integrated in Garments

Article Category

Article available in the following languages:

Tissus électroactifs pour vêtements interactifs

La technologie haptique intégrée dans les tissus ouvre un éventail de possibilités pour les textiles tactiles.

Économie numérique icon Économie numérique

Imaginez que vos vêtements puissent vous transmettre un sentiment. C’est le potentiel des vêtements haptiques, un type de textile intelligent capable de stimuler le toucher. Ce type de technologie pourrait rendre la réalité virtuelle encore plus réelle, ainsi que toute une série d’autres applications, de l’amélioration de l’entraînement sportif à l’aide à la navigation pour les mal-voyants, en passant par les combinaisons anti-vibration pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. «Personnellement, je voudrais une veste qui me permette d’envoyer un câlin à quelqu’un», explique Angelika Mader, professeure agrégée au sein du groupe Human Media Interaction de l’université de Twente et coordinatrice du projet WEAFING. «C’est un exemple de contact social, avec le bien-être comme objectif et domaine», explique-t-elle. Dans le cadre du projet WEAFING, financé par l’UE, Angelika Mader et ses collègues ont mis au point de nouveaux fils capables de se contracter lorsqu’ils sont parcourus par du courant, ce qui rapproche les vêtements haptiques de la réalité.

Tissus électroactifs pour vêtements interactifs

Les nouveaux fils «électroactifs» peuvent être utilisés pour fabriquer des textiles par tissage ou tricotage. «Il s’agit de deux techniques très anciennes de fabrication du textile, mais tout au long de l’histoire, les fils n’ont rien fait, ils étaient simplement passifs», ajoute Angelika Mader. «Les constructions textiles où le fil est actif représentent un tout nouveau défi.» Grâce à la conception de ces fils, il suffit d’appliquer des courants très faibles, de 1 à 1,5 V, pour stimuler la contraction, et donc une sensation chez le porteur des textiles. «Il existe d’autres technologies qui nécessitent une tension élevée et que nous préférons éviter dans les vêtements», note Angelika Mader.

Conception de fils et de gels respectueux de l’environnement

Au cours du projet, l’équipe a travaillé sur la technologie elle-même et sur les tissus. Auparavant, elle disposait déjà d’un fil capable de se contracter dans une solution ionique (chargée). Elle a désormais créé des gels qui peuvent être ajoutés comme revêtement aux fils et sont capables de fournir les ions, de sorte que les actionneurs (des composants qui se contractent lorsqu’ils sont mis en marche) ne fonctionnent plus seulement dans une solution, mais aussi dans l’air. Les chercheurs ont créé plusieurs gels, dont le dernier est respectueux de l’environnement et peut également être utilisé dans les machines textiles pour enrober les fils. Ce point est essentiel si le fil doit être produit à grande échelle.

Comprendre la perception haptique

Le projet a également étudié la perception haptique chez les porteurs. «Aucune recherche n’avait été effectuée auparavant sur le degré de pression nécessaire pour non seulement sentir un toucher mais pour qu’il soit en plus ressentit comme confortable», remarque Angelika Mader. «Grâce à des tests d’utilisateurs, nous avons déterminé les seuils de détection de la pression sur le bras, et nous avons découvert que ce n’est pas la force seule qui est pertinente, mais aussi la taille de la zone de contact», ajoute-t-elle, expliquant que cela fait partie d’un domaine connu sous le nom de psychophysique. «Ces connaissances sont utiles pour la conception de vêtements.» Finalement, l’équipe a élaboré un démonstrateur, un Social Touch Sleeve qui permet d’envoyer la sensation de toucher une autre personne, par exemple lors d’un appel vidéo. Elle entend maintenant poursuivre le développement de cette technologie. Le textile développé jusqu’à présent génère de la force, mais il est nécessaire d’en créer davantage pour certains utilisateurs. «Les résultats les plus récents obtenus depuis WEAFING sont déjà meilleurs que ceux de notre démonstrateur», conclut Angelika Mader. «Je pense que dans deux ans environ, nous disposerons d’échantillons capables de fournir la pression totale dont nous avons besoin pour l’haptique. À partir de là, il s’agira de développement de produits.»

Mots‑clés

WEAFING, haptique, textiles, tissus électroactifs, vêtements interactifs, respectueux de l’environnement, perception, technologie

Découvrir d’autres articles du même domaine d’application