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Les scientifiques constatent un faible risque d’infection parasitaire chez la plupart des espèces de poissons d’élevage dans les eaux d’Europe

Une étude indiquant un risque négligeable de présence de vers parasites dans quatre espèces européennes de poissons marins d’élevage suggère que ces poissons devraient être exemptés de la réglementation européenne actuelle exigeant un traitement de congélation.

Une bonne nouvelle pour les consommateurs de poisson européens. Il existe un parasite dont ils ne doivent pas trop s’inquiéter dans les poissons d’élevage issus de la mariculture européenne. Selon une étude publiée dans la revue «Eurosurveillance», le risque lié à ce parasite appelé Anisakidae est négligeable dans les poissons marins d’élevage européens. La demande croissante de produits à base de poisson en Europe et les nouvelles tendances alimentaires impliquant la consommation de poisson cru ou insuffisamment cuit pourraient avoir augmenté l’exposition des personnes aux parasites transmis par le poisson. C’est pourquoi la législation européenne exige qu’un traitement de congélation soit appliqué aux produits de la pêche destinés à être consommés crus ou insuffisamment cuits. La seule espèce exemptée de ce traitement est le saumon de l’Atlantique, pour lequel des études antérieures ont démontré que le risque parasitaire était négligeable. Soutenue par le projet ParaFishControl financé par l’UE, l’étude actuelle s’est donc concentrée sur la présence de parasites zoonotiques Anisakidae – parasites qui peuvent être transmis des animaux aux humains – chez les espèces de poissons marins les plus élevées en Europe, autres que le saumon de l’Atlantique. Les Anisakidae sont une famille de vers ronds parasites que l’on trouve dans les intestins des animaux. Lorsque ces vers sont ingérés par des humains qui consomment du poisson cru ou insuffisamment cuit, leurs larves peuvent provoquer une maladie appelée anisakiase. Identifiée pour la première fois chez l’homme en 1960, cette maladie est considérée comme une grande menace pour la santé humaine et est à l’origine de milliers de syndromes invasifs et allergiques connexes partout dans le monde, rapporte l’étude.

Les espèces de poissons étudiées

Les chercheurs ont évalué le risque de parasitisme zoonotique Anisakidae chez la dorade royale, le bar commun, le turbot et la truite arc-en-ciel marine élevés dans les eaux d’Europe. Au total, 6 549 poissons marins d’élevage ont été examinés entre mars 2016 et novembre 2018: 2 753 dorades royales, 2 761 bars communs et 1 035 turbots. Les échantillons ont été prélevés dans 14 élevages en Grèce, en Espagne et en Italie. Un total de 200 truites arc-en-ciel marines du Danemark a également été examiné, en plus de 290 bars communs et 352 dorades royales importés par l’Espagne et l’Italie de Croatie, de Grèce et de Turquie. Selon l’étude, la dorade royale, le bar commun et le turbot «représentent 95 % de la production maricole de l’UE, à l’exclusion du saumon de l’Atlantique, et ils sont élevés presque entièrement dans 19 pays méditerranéens, parmi lesquels la Grèce, l’Espagne et l’Italie sont les plus importants producteurs de l’UE». Étant donné l’absence de vers zoonotiques Anisakidae dans l’organisme des poissons examinés, l’équipe de recherche a conclu que le risque d’infection provenant des principales espèces de poissons d’élevage issues des activités maricoles européennes était négligeable. Les auteurs de l’étude concluent: «La dorade royale, le bar commun, le turbot et la truite arc-en-ciel marine d’élevage devraient donc être considérés, à l’instar du saumon de l’Atlantique, comme des espèces pouvant bénéficier de l’exemption de traitement de congélation prévue par le règlement de l’UE n° 1276/2011 pour les produits de la pisciculture sous la forme de “produits destinés à être consommés crus, ou marinés, salés et/ou ayant subi un autre traitement, si le traitement est insuffisant pour tuer les parasites viables”». Le projet ParaFishControl (Advanced Tools and Research Strategies for Parasite Control in European farmed fish) s’est achevé en mars 2020. Son objectif global était d’augmenter la durabilité et la compétitivité de l’aquaculture européenne. Il s’est efforcé d’atteindre cet objectif en améliorant la compréhension scientifique des interactions entre les poissons et les parasites et en trouvant des moyens de prévenir, de contrôler et d’atténuer les parasites les plus nuisibles qui affectent les principales espèces de poissons d’élevage en Europe. Pour plus d’informations, veuillez consulter: site web du projet ParaFishControl

Mots‑clés

ParaFishControl, poisson d’élevage, marin, parasite, Anisakidae, mariculture

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