Des nouvelles du projet ColRobot: un manipulateur robotique mobile prêt à l’emploi et spécialement conçu pour l’industrie
Pendant trois ans, les travaux de ColRobot (Collaborative Robotics for Assembly and Kitting in Smart Manufacturing) ont porté sur le développement d’une robotique collaborative permettant de surmonter certains des plus grands défis communs aux industries automobile et aérospatiale, comme les importants carnets de commandes et la flexibilité requise pour répondre aux demandes du marché. Le fleuron de leur technologie innovante était un manipulateur robotique mobile faisant office de «troisième main» pour les travailleurs de la chaîne de production, capable de se déplacer dans l’usine de manière autonome à la recherche de pièces ou d’outils et de les livrer ou de les tenir pendant que l’opérateur humain effectue une autre tâche.
Faire des merveilles robotiques avec Renault
À l’époque, ColRobot travaillait en étroite collaboration avec Renault, l’un de ses manipulateurs mobiles étant conçu spécialement pour le constructeur automobile. «Et depuis, nous avons continué à travailler avec Renault», indique Olivier Gibaru. «Notre collaboration a été étendue à l’élaboration de fonctionnalités supplémentaires, reposant sur des outils robustes issus du domaine de l’intelligence artificielle, qui sont actuellement à l’étude pour simplifier la collaboration entre humains au sein des usines et pour accroître l’autonomie globale du système.» À long terme, Renault souhaiterait créer un robot industriel basé sur le robot mobile de ColRobot pour des applications de vissage autonomes sur la chaîne de production, réduisant ainsi les problèmes d’ergonomie et améliorant son efficacité. «ColRobot a constitué un excellent exemple de collaboration poursuivie à l’issue d’un projet, où un acteur industriel majeur commercialise notre solution (principalement) financée par l’UE, adaptée aux spécifications et aux besoins du fabricant», commente Olivier Gibaru.
D’autres projets sont également concernés
Les chaînes de production de Renault ne sont pas le seul endroit où l’équipe ColRobot a continué à être active. «Depuis la fin officielle de ColRobot, certains de nos nouveaux projets se sont penchés sur le potentiel de l’apprentissage automatique dans un large éventail d’applications robotiques, en particulier pour les applications robotiques de tri des bacs de pièces», précise Olivier Gibaru. Mais pourquoi le tri des bacs de pièces? «Comme il s’agit d’une opération à faible valeur ajoutée mais aussi d’une tâche complexe, il était intéressant de développer une solution robotique collaborative mobile pour l’industrie», répond-il. Au bout du compte, le financement de l’UE a constitué un énorme avantage pour l’équipe ColRobot. «Il s’est avéré particulièrement utile, au travers de la marque ColRobot, d’élargir notre champ d’action et d’améliorer notre visibilité, ainsi que de renforcer la confiance de nos partenaires, qu’ils soient anciens ou nouveaux, industriels ou universitaires», conclut Olivier Gibaru.
Pays
France