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À la pointe de l’évolution des capteurs

Des chercheurs financés par l’UE présenteront leur capteur thermique d’empreintes digitales primé au cours d’une conférence européenne de premier plan.

Il fut un temps où les capteurs d’empreintes digitales n’étaient associés qu’à la protection publique et à la sécurité des entreprises. Aujourd’hui, ils sont devenus si courants qu’ils sont même utilisés dans les téléphones portables. Les technologies biométriques que l’on trouve dans ces capteurs sont principalement basées sur des dispositifs optiques ou en silicium. Toutefois, ces derniers sont limités par divers inconvénients. Les capteurs optiques sont encombrants, rigides et coûteux. Bien que moins coûteux, les capteurs en silicium sont également rigides et ont une petite surface d’acquisition. Le projet PYCSEL, financé par l’UE, a permis de surmonter ces désavantages grâce à l’utilisation de composants électroniques flexibles, également connus sous le nom de «TOLAE», des composants électroniques minces, organiques et à grande surface. Les capteurs TOLAE sont minces (moins de 200 μm), flexibles et économiques, avec une haute résolution (500 ppp) et une grande surface active (76 mm x 81 mm). Grâce à cette technologie, l’équipe du projet a mis au point un capteur thermique d’empreintes digitales peu encombrant et qui fournit des images haute résolution à un coût réduit. Il convient donc parfaitement pour des applications telles que les cartes à puce et dans le milieu automobile pour les volants ou les engrenages. L’appareil est un capteur à un doigt de 256 x 256 pixels à 500 ppp. C’est également le premier capteur d’empreintes digitales au monde qui combine des couches pyroélectriques imprimées à base de polyfluorure de vinylidène au-dessus d’une matrice active de transistor à couche mince d’oxyde d’indium, de gallium et de zinc sur une feuille plastique flexible. L’appareil est un capteur thermique d’empreintes digitales actif. Ses crêtes en contact avec les pixels absorbent la chaleur, créant ainsi une différence de température avec les creux qui ne touchent pas le capteur.

Participation à la prochaine conférence

Le capteur sera présenté et fera l’objet d’une démonstration lors de la EAB Research Projects Conference qui se tiendra cette année à Darmstadt, en Allemagne, du 16 au 18 septembre. La conférence se concentrera sur la recherche dans le domaine de la biométrie et de la gestion de l’identité à travers l’Europe. Il s’agit actuellement du plus grand évènement de ce type financé par l’UE et elle attire des participants du monde universitaire, de milieu industriel et des institutions publiques. Lauréat de plusieurs prix L’appareil innovant a également fait l’objet d’une démonstration lors de la conférence et foire commerciale LOPEC qui s’est tenue en mars 2019 au centre des congrès Messe München à Munich. Lors de l’évènement, PYCSEL a remporté le prix du «meilleur projet financé par les pouvoirs publics» dans le cadre du concours de l’Organic and Printed Electronics Association (OE-A) pour les applications intégrant des produits électroniques organiques et imprimés. Les premières images du capteur ont été réalisées lors de la démonstration de l’OE-A. Le projet PYCSEL (PYroelectric Conformable SEnsor matrix for Large area applications in security and safety) vise à terme à créer un capteur à quatre doigts de 1500 x 1600 pixels avec une surface active de 75 x 80 mm². Ce projet d’une durée de trois ans, coordonné par le Commissariat français à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, en est actuellement à sa troisième et dernière année. Il se terminera en décembre. Pour plus d’informations, veuillez consulter: site web du projet PYCSEL

Pays

France

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