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Une meilleure compréhension du génome du porc grâce à des chercheurs européens

Près de 200 scientifiques du monde entier dont des équipes européennes ont mené des travaux de recherche sur le génome du porc. Leurs résultats ont contribué à identifier les gènes utiles à la production de viande de porc et ont élargi les connaissances sur l'état de santé, la...

Près de 200 scientifiques du monde entier dont des équipes européennes ont mené des travaux de recherche sur le génome du porc. Leurs résultats ont contribué à identifier les gènes utiles à la production de viande de porc et ont élargi les connaissances sur l'état de santé, la science et l'histoire de l'animal. Leur recherche est publiée dans la revue scientifique Nature de ce mois. Elle a été soutenue par plusieurs subventions: Le projet SELSWEEP ('Molecular characterization of genetic factors in the pig under selection during speciation, domestication and breeding') du Conseil européen de la recherche (CER) et les projets de collaboration européenne SABRE ('Cutting edge genomics for sustainable animal breeding') (Sixième programme-cadre ou 6e PC) et QUANTOMICS ('From sequence to consequence: tools for the exploitation of livestock genomes') (Septième programme-cadre ou 7e PC). Selon le professeur Alan Archibald du Roslin Institute de l'université d'Édimbourg, au Royaume-Uni, l'un des auteurs principaux de l'étude: «L'agriculture en bénéficiera très rapidement. L'industrie porcine possède un excellent historique pour l'adoption rapide de nouvelles méthodes et technologies.» Les méthodes de recherche de l'étude comprenaient la comparaison du génome du porc en élevage, Sus scrofa domesticus, à dix sangliers originaires de différentes parties d'Europe et d'Asie. Les chercheurs ont également comparé le génome du porc à celui de l'homme, de la souris, du chien, du cheval et de la vache, et ont trouvé des similarités entre le porc et l'homme, en plus des différences bien distinctes. Les comparaisons entre les sangliers asiatiques et européens ont révélé d'importantes différences génétiques, qui résultent de leur séparation il y a 1 million d'années. L'un des principaux chercheurs, le professeur Larry School de l'université d'Illinois, explique cette dissemblance: «Ils ont été séparés depuis si longtemps que les lignées asiatiques et européennes sont presque des sous-espèces à l'heure actuelle. Les sangliers européens et asiatiques ont donc perdu une grande diversité génétique il y a 20 000 ans, probablement suite à un évènement de glaciation. Le professeur Martien Groenen de l'université de Wageningen poursuit: «Nous avons découvert des preuves provenant des études antérieures, mais ces études se sont concentrées sur l'ADN mitochondrial, une petite molécule d'ADN hérité de la mère. Avec une séquence génomique complète des sangliers, nous pouvons mieux comprendre ces évènements.» Les chercheurs ont également découvert que le porc possède plus de gènes olfactifs (le sens de l'odorat) que l'homme, la souris ou le chien. Et tandis que le porc peut sentir de nombreuses choses impossibles pour l'homme ou d'autres animaux (un bon exemple est que l'on utilise des porcs pour renifler les truffes), leur sens du goût est très pauvre. Cela est du au fait que les porcs possèdent moins de gènes récepteurs de l'amertume que l'homme, ainsi, les gènes impliqués dans la perception du sucré et de l'umami (le goût savoureux) sont également différents. La nouvelle analyse soutient également l'utilisation des porcs dans les maladies humaines. Au total, il existe 112 positions où une protéine porcine possède le même acide aminé, impliqué dans une maladie commune à l'homme. Comme le conclut le professeur Groenen: «En séquençant les génomes de 48 autres porcs, nous avons pu identifier de nombreuses variantes génétiques impliquées dans les maladies humaines, soutenant donc le fait que le porc est un excellent modèle biomédical.» Certaines des aberrations protéiques que les porcs ont en commun avec l'homme sont associées à l'obésité, le diabète, la dyslexie, la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer. L'objectif de cette recherche est d'offrir une variété de stratégies d'élevage pour améliorer l'état de santé et le bien-être de l'animal, réduire l'apport de substances chimiques et la consommation énergétique, minimiser les déchets et la pollution par le bétail et maximiser la sécurité et la qualité alimentaire.Pour plus d'informations, consulter: Revue Nature http://www.nature.com/news/pig-geneticists-go-the-whole-hog-1.11801 SABRE: http://www.sabre-eu.eu/Home/tabid/135/Default.aspx QUANTOMICS: http://www.quantomics.eu/

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