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Des mesures d'atténuation de la grippe qui tombent à pic!

Fermer les écoles, annuler des évènements importants, limiter les voyages superflus? Lorsqu'une souche grave de grippe se déclenche, les méthodes de distanciation publiques font partie des premières possibilités prises par les autorités de santé publique afin de limiter la tra...

Fermer les écoles, annuler des évènements importants, limiter les voyages superflus? Lorsqu'une souche grave de grippe se déclenche, les méthodes de distanciation publiques font partie des premières possibilités prises par les autorités de santé publique afin de limiter la transmission. Souvent, les appels pour l'application de telles mesures se font à l'avance plutôt que trop tard. Mais selon une nouvelle recherche financée par l'UE, dans certaines situations l'attente semble porter ses fruits. L'étude, en partie financée par le projet SARSTRANS («Control policy optimisation for severe acute respiratory syndrome (SARS) and other emerging infections: characterising transmission dynamics and estimating key epidemiological parameters»), est présentée dans la revue PLoS Computational Biology. SARSTRANS a reçu 1,7 million d'euros au titre du domaine thématique «Sciences de la vie, génomique et biotechnologie au service de la santé» du sixième programme-cadre (6e PC) de l'UE. Des chercheurs de l'Imperial College London au Royaume-Uni et de l'université d'Utrecht aux Pays-Bas ont utilisé des modèles mathématiques pour analyser l'impact des interventions à court terme sur la transmission de la grippe et l'efficacité de politiques de réduction de la grippe. Parmi les paramètres clés pour leur analyse, citons notamment un délai d'approvisionnement hypothétique de six mois pour la mise à disposition d'un vaccin spécifique à la souche. Ils ont également pris en compte divers scénarios pour cette mise à disposition de vaccins en début d'épidémie. L'équipe a découvert que les mesures de distanciation mises en place quelques semaines après l'apparition de l'épidémie sont quasiment aussi efficaces que l'implémentation immédiate lorsqu'il s'agit de restreindre la propagation d'une épidémie et de limiter le nombre maximal de cas. En effet, de telles mesures ne pouvant pas être maintenues indéfiniment, elles doivent être utilisées au moment adéquat, et ce pour une efficacité maximale. '«Si l'intervention peut être utilisée pour un laps de temps limité, alors il est fort probable qu'il y ait résurgence de l'épidémie une fois l'intervention cessée», affirme le Dr Deirdre Hollingsworth, partenaire de recherche junior du Medical Research Council Centre for Outbreak Analysis and Modelling à l'Imperial College London, un des co-auteurs de l'étude. «C'est ce qui est arrivé dans de nombreuses villes américaines après l'épidémie de 1918. Attendre quelques semaines avant de commencer l'implémentation de politiques d'endiguement peut réduire cette résurgence», ajoute-t-elle. «S'il est impossible d'éradiquer une épidémie, c'est que l'on doit souvent déployer toutes ses options d'atténuation au plus tôt possible», explique le Dr Hollingsworth. «Mais nous avons découvert que l'attente de quelques semaines est tout aussi efficace pour à atteindre des objectifs en matière de santé publique que l'intervention immédiate. Si vous prenez en compte l'impact que ces politiques auront sur la société, il sera mieux de se retenir au départ.» Le professeur Sir Roy Anderson de l'Imperial College London, auteur principal de l'étude, fait remarquer que de «simples modèles d'épidémie peuvent présenter des comportements complexes et il est important de comprendre ces modèles dynamiques lors de la conception de politiques de contrôle optimales. C'est particulièrement le cas pour l'épidémie de grippe A qui progresse à très grande allure de semaines et de mois par opposition aux années.» Selon l'étude, le meilleur moment pour l'intervention dépendra des objectifs politiques précis que les autorités de santé publique décident de poursuivre. Outre limiter la mortalité, il peut, par exemple, y avoir des contraintes liées à la disponibilité et à l'approvisionnement en cours de traitements, ou le nombre maximal de cas que les services de santé publique peuvent prendre en charge. L'optimisation des politiques pour l'un de ces objectifs pourrait limiter la portée pour l'accomplissement d'autres. «Les plans nationaux liés à la pandémie présentent diverses options politiques», affirme le Dr Hollingsworth, «mais il existe rarement une formulation nette de leurs objectifs. Les différents objectifs peuvent être en conflit, il est donc primordial de se fixer des priorités». Pour de plus amples informations, consulter: Imperial College London: http://www3.imperial.ac.uk/ Université d'Utrecht: http://www.uu.nl/EN/Pages/default.aspx Fiche d'information du projet SARSTRANS sur CORDIS, veuillez cliquer: ici PLoS Computational Biology: http://www.ploscompbiol.org/doi/pcbi.1001076

Pays

Pays-Bas, Royaume-Uni

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